raté, ée
RATÉ, ÉE1
(ra-té, tée) adj.Qui a été attaqué par les rats. Canne ratée, nom qu'on donne aux cannes à sucre qui, ayant été entamées par les rats, s'aigrissent, deviennent noirâtres, et ne peuvent plus servir qu'à faire de l'eau-de-vie.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Pain raté, que rat ou souris ont entamé [, Liv. des mét. 16]
ÉTYMOLOGIE
- Rat 2.
RATÉ, ÉE2
(ra-té, tée) part. passé de rater1° Manqué. Pièce de gibier ratée.
2° S. m. Un raté, coup de feu qui n'a pas pris. Votre pistolet, votre fusil a fait un raté. Sur vingt coups, il y a eu six ratés.
3° S. f. Ratée se dit, dans les appareils à dévider la soie, de pièces qui ratent, manquent leur coup.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. RATÉ. Ajoutez :
4° S. m. Un raté, un homme qui n'a pas réussi en ses entreprises, un fruit sec.
Jack [d'Alph. Daudet] nous promène à travers des groupes sociaux plus divers et plus étendus : les ouvriers des brûlantes usines, les ratés - c'est le mot pittoresque de l'auteur - de la bohême lettrée... [E. MONTÉGUT, Rev. des Deux-Mondes, 1er déc. 1876, p. 629]
Et qu'est-ce que le père Chèbe lui-même, avec ses démangeaisons de négoce et ses locations de boutiques aux rayons destinés à rester vides, sinon un raté du commerce ? [, ib. p. 630]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877