ravalement
ravalement
n.m.ravalement
(ʀavalmɑ̃)nom masculin
RAVALEMENT
(ra-va-le-man) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. L'on ne sent pas quel mal et prejudice il est advenu au monde du ravallement et extinction de la puissance paternelle [CHARRON, Sagesse, I, 49]Une petite viz [escalier] commençant au dessus du ravallement dudict logis [, Bibl. des chartes, 4e série, t. III, p. 63]
ÉTYMOLOGIE
- Ravaler.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- RAVALEMENT.
- On désigne par ravalement les touches d'un clavier qui sont ajoutées en dessous de son étendue ordinaire, et par analogie on l'a appliqué aussi aux notes qui excèdent les quatre octaves dans les dessus des claviers à la main, mais qui ne complètent pas une cinquième octave. Aux pédales, le ravalement s'entend toujours des notes au-dessous du C, et l'on dit : un ravalement en A, en G, en F (ce qui est le plus grave), selon que le clavier descend en la, en sol ou en fa [RORET, Manuel du facteur d'orgues, t. III]
ravalement
Il se dit aussi du Nettoyage extérieur d'une construction. On vient de terminer le ravalement de cette maison.
ravalement
RAVALEMENT, s. m. RAVALER, v. act. [Ravaleman, lé: 3e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Ravaler, c'est 1°. retirer en dedans du gosier. Ravaler sa salive. — Fig. st. famil. retenir ce qu'on était sur le point de dire. "Il a bien fait de ravaler ce qu'il vouloit dire. = 2°. En maçonerie, ravaler un mur, c'est le crépir de haut en bâs. = 3°. Fig. en parlant des personnes en régime, avilir, déprimer. C'est un de ces vieux mots, que la poésie conserve.
Quoi! tu ne vois donc pas jusqu'où l'on me ravale....
Seulement pour l'argent un peu trop de foiblesse,
De ces vertus en lui ravalait la noblesse.
Boileau.
Le réciproque, même en prôse, est plus usité: se ravaler, s'avalir, ou, s'humilier. "C'est bien; c' est trop se ravaler. L'actif se dit plutôt des chôses, qui touchent les persones que des persones mêmes. "Ravaler la gloire, le mérite de, etc. = Le neutre est entièrement hors d'usage, du moins au figuré.
Avecque ce défaut, si digne de mépris,
Votre beauté s'efface et ravale de prix.
Trévoux.
= 4° Ravaler, c'est remettre plus bâs. "Ravaler des bâs, la genouillère d'une botte, un capuchon sur les épaules. Acad.
RAVALEMENT a signifié aûtrefois, abaissement: "Il est tombé dans le ravalement. — Beaucoup de gens croient établir leur réputation par le ravalement et le mépris de leurs rivaux. Trév. — Aujourd' hui, il ne se dit plus qu'en maçonerie: faire le ravalement d'un mur. Voy. n°. 2°.