ravaler
(Mot repris de ravaleraient)ravaler
v.t. [ de l'anc. fr. avaler, descendre ]se ravaler
v.pr.ravaler
Participe passé: ravalé
Gérondif: ravalant
Indicatif présent |
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je ravale |
tu ravales |
il/elle ravale |
nous ravalons |
vous ravalez |
ils/elles ravalent |
RAVALER
(ra-va-lé) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et s'aydoit bien dudit bras en dreçant à mont et en ravalant à sa volonté icelui bras [, Miracles St Loys, p. 173]
- XIVe s. Li assaux fu pesans, et forment demenez ; Vallet et escuyer emplirent les fossez ; Mais de merriens pesans sur les creneaux posez Avoit-on nostre gent laidement ravalez [jeté en bas] [, Guesclin. 8269]Par foi, ce dist li princes, je deveroie amer Aucun bon chevalier, s'il est à mon disner, Et il oit [entend] dire chose pour moi à ravaler, Se tost ne le disoit pour ma vie amender [, ib. 13401]
- XVe s. Nous devons bien avoir laissé le royaume de France.... quand nous sommes ainsi ravalés de vilains, et ne nous en veut-on faire droit [FROISS., II, III, 18]
- XVIe s. Martius, seul, ne se monstra onques étonné ny ravalé de courage [AMYOT, Cor. 32]Sur ces entrefaittes les vivres d'aventure ravallerent [baissèrent de prix], dont le peuple estant fort aise.... [ID., Pomp. 40]Caton lui dit qu'il s'en allast, et qu'il fermast la porte après luy, et se ravalla dedans son lict, comme pour dormir ce qui restoit encore de la nuict [ID., C. d'Utiq. 88].... Dont l'esprit demeure sot, faible, peu capable, plat, ravallé, obscur, tel qu'est la plupart du commun [CHARRON, Sagesse, Préf. de la 2e édit.]Elle [la fortune] l'a ravallé [l'ordre de Saint-Michel] et rabaissé jusques à mes espaules et au desoubs [MONT., II, 340]Ayant ravalé son sçavoir au service du proufit et du gaing [ID., I, 142]
ÉTYMOLOGIE
- Re...., et avaler.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- RAVALER. Ajoutez : - REM. Ravaler, au sens de taire, ne pas énoncer ce qu'on voulait dire, se trouve dans Mme de Sévigné : Je vous exhorte à conserver votre modération, et à ravaler le plus que vous pourrez de ce que vous aurez envie de dire, Lett. à Mme de Grignan, 23 mars 1689, dans Lett. inédites, éd. Capmas, t. II, p. 262.
ravaler
Ravaler sa salive, La retirer en dedans de sa gorge, en dedans de son gosier.
RAVALER se dit, figurément et familièrement, en parlant de la Contrainte qu'on se fait lorsque, étant sur le point de dire quelque chose, on se retient par quelque considération. Il a bien fait de ravaler ce qu'il voulait dire. Ravaler un reproche, une observation.
Fig. et fam., Je lui ferai bien ravaler ses paroles se dit pour exprimer qu'on empêchera quelqu'un de se servir de paroles offensantes, ou qu'on le fera repentir de s'en être servi.
RAVALER signifie encore Rabaisser. On parlait de lui trop avantageusement, mais vous l'avez trop ravalé. Il veut ravaler le mérite de tout le monde. Ravaler la gloire d'une belle action. Ce Philosophe voudrait ravaler l'homme jusqu'à la condition des brutes. Comment peut- il se ravaler à des actions si honteuses?
En termes d'Architecture et de Maçonnerie, il signifie Faire le ravalement d'un mur d'une construction. Ravaler un mur, une façade.
ravaler
ανακαινίζωringoiare (ʀavale)verbe transitif