regorgement
(Mot repris de regorgements)REGORGEMENT
(re-gor-je-man) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Toute la plaine, qui est entre deux, est noyée des regorgemens du fleuve de Melas [AMYOT, Pélop. 29]Il s'y fait [dans la hernie étranglée] un regorgement de la matiere fecale, que le malade rejette par la bouche [PARÉ, VI, 15]
ÉTYMOLOGIE
- Regorger.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- REGORGEMENT. Ajoutez :
- Fig.Cette sainte joie, en vrais plaisirs féconde, Qui toujours les remplit et toujours surabonde, Par un regorgement qu'on ne peut expliquer Fait que rien ne leur manque et ne leur peut manquer [CORN., Imit. III, 6397]Tu descends quelquefois avec telle abondance Qu'après l'âme remplie un doux regorgement En répand sur le corps le rejaillissement [ID., ib. IV, 234]
regorgement
regorgement
Regorgement, et trop grande abondance, Redundatio.
regorgement
REGORGEMENT, s. m. REGORGER, v. n. [Regorgeman, gé: 1re e muet; 3e e muet au 1er, é ferm. au 2d.] Regorger, au propre, s'épancher hors de ses bornes. Deborder. Il ne se dit que des eaux, du sang, des humeurs. "Les ruines du pont, qui s'est écroulé, ont fait regorger les eaux; quand on a trop de sang, il regorge par le nez. = Fig. Avoir une grande abondance de. "Il regorge de biens, de richesses. — Et familièrement, il regorge de santé.
Ce n'est plus un honeur, que de se voir loué.
D'éloges on regorge, à la tête on les jette;
Et mon valet de chambre est mis dans la gazette.
Misantr.
Ce Palais plus rempli de malheurs et de crimes
Que vos goufres profonds, regorgeants de victimes.
Oreste.
Remarquez regorgeants, adjectif verbal. Dans d'autres éditions on lit; regorgent; et nous avons observé ailleurs, qu'il falait dire, ne regorgent.
REGORGEMENT, action de ce qui regorge, ne se dit que dans le propre. "Le regorgement de la rivière, de la bile, des humeurs.