relever
(Mot repris de relevions)relever
v.t.se relever
v.pr.relever
Participe passé: relevé
Gérondif: relevant
Indicatif présent |
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je relève |
tu relèves |
il/elle relève |
nous relevons |
vous relevez |
ils/elles relèvent |
RELEVER
(re-le-vé. L'e prend un accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je relève, je relèverai) v. a.Résumé
REMARQUE
- On ne croit pas que notre cousine s'en relève ; dites en relève, pour se rétablir, guérir.
HISTORIQUE
- XIe s. Isnelement sur lor piez [ils] releverent [se relevèrent] [, Ch. de Rol. CCLX]
- XIIe s. N'est pas sages qui chiet [tombe] quant ne volt relever [, Th. le mart. 41]Berars de Mondidier devant Karle est venuz ; à ses piez s'agenoille, ses hom est devenuz ; L'empereres le baise et le releve sus [, Sax. I. 83]Li murs de une des citez le rei fut chaüd [tombé], e li reis cumandad as ducs et as princes de la terre, que il le relevassent [, Rois, p. 279]
- XIIIe s. Nostre sires relieve touz ceux qui trebuchent [, Psautier, f° 175]Dou leon conte li escriz, Ki deffais ert [était] et enveilliz ; Malades jut mult longuement, Del relever n'i ot noient [MARIE, Fable 15]Pere, trestout li anchiien [les anciens] Sont mort ; mais il releveveront, Quant il le cor corner oront [ouïront], Ke li sains angles [ange] sonnera [GUI DE CAMBRAI, Barl. et Jos. p. 159]Mal est à celui qui va seul ; car, se il chiet, il n'a qui le relieve [BRUN. LATINI, Trésor, p. 588]Fortune, qui l'ot mise jus, L'a moult tost relevée sus [, Fl. et Bl. 3335]À chiaus [ceux] qui sont foible et relievent de maladies [ALEBRANT, f° 8]La royne, qui nouvelement estoit relevée de dame Blanche dont elle avoit geu à Jaffe, arriva à Sayete [JOINV., 279]Il nous fust avis que la terre Vosist [voulût] emprendre estrif et guerre Au ciel d'estre mieux estelée ; Tant iert par ses flors relevée [, la Rose, 8466]
- XIVe s. Les Volsques relevez de la paour que il avoient eu [BERCHEURE, f° 35, recto]L'autre dit que, depuis ce qu'ils estoient couchiés, il avoit fait relever sa femme [, Ménagier, I, 6]Ont grevé les povres es assietes des fouages, et relevez les plus grands et les plus riches ou au moins imposez à moindre somme qu'il ne deussent estre [DU CANGE, rellevare.]Jourdain Garnier ala en l'ostel de Jehan Decquetot, pour ce que la femme dudit Jehan, qui estoit cousine de sa femme, devoit relever cellui jour, et là fut ledit Jourdain et sa femme au diner [DU CANGE, relevata.]
- XVe s. Et fut informé que le royaume d'Escoce mouvoit de luy en fief, et que le jeune roy d'Escoce, son serurge [beau-frère], ne l'avoit encores relevé ne faict hommage [FROISS., I, I, 55]Messire Pierre de Berne a de usage que de nuit en dormant il se releve, et s'arme, et trait son espée, et se combat, et ne sait à qui [ID., II, III, 14]Le roi respondit fellement qu'il n'en feroit rien ; le comte depuis n'osa relever le mot, mais se departit du roi et s'en alla à son hostel [ID., II, II, 203]Icelle Monnette qui relevoit laditte accouchée [la conduisait à l'église lors de ses relevailles] [DU CANGE, relevata.]
- XVIe s. Je releveray Carpalim d'une poine : je iray inviter Bridoye, si bon vous semble [RAB., Pant. III, 29]De clameurs, o Seigneur, j'ay comblé tes oreilles.... Vas-tu donc pour les morts tes hauts faits reser vant ? Se releveront-ils pour chanter tes merveilles ? [DESPORTES, Œuv. chrét. XVIII, psal. 88]Une subtilité aiguë et relevée [dans la poésie] [MONT., I, 266]Nous estions perdus si ce livre [le Plutarque d'Amyot] ne nous eust relevez du bourbier [ID., II, 41]Si j'en estois un coup vaincu et atterré [de peur], je ne m'en releverois jamais bien [ID., IV, 4]Qu'est-il donc de faire pour abolir ces petites guerres qui se font en paix, et qui rallument les haines et relevent les partialitez ? [LANOUE, 107]Les catholiques avoyent quatre avantages sur leurs ennemis : à sçavoir l'artillerie, le nombre d'hommes, les bataillons de picques, et la place haute et relevée [ID., 620]La resistance qu'elle [la Rochelle] fit releva les affaires de ceux de la religion [ID., 693]L'heritier du mari doit relever l'heritage sur lequel la femme prend douaire [il en doit foi et relief, comme nu-proprietaire] [LOYSEL, 154]Ce vent là portoit grand dommage aux navires barbaresques, qui avoient les proues relevées et les planchez haultz [AMYOT, Thém. 28]Les assistans, prenans ceste cheutte à mauvais presage, s'en troublerent : mais luy, après s'estre relevé, leur dit.... [ID., Cam. 12]Des ouvrages relevez en bosse [ID., P. Aem. 55]Il avoit aussi les cheveux un peu relevez [ID., Pomp. 2]Il s'alla mettre au lict, dont il ne se releva oncques puis [ID., Cicér 11]Il est venu offrir de merveilleuses richesses pour relever la couronne d'une grande partie de ses debtes [D'AUB, Faen. III, 17]L'Estat alloit si mal, que les qualitez les plus relevées estoient opprimées [ID., ib. III, 21][Porter] la moustache trop relevée [ID., ib. III, 23]Il chargea d'Aubigné d'aller relever les vedettes [ID., Vie, XCVII]De faire sçavoir à mes enfans qui ont esté ici declarez roturiers, que, s'ils n'ont la vertu des nobles pour s'en relever, je consens à l'arrest [ID., Hist II, 131]De là le vicomte, relevé d'une petite maladie, resolut le siege de Reolle-ville [ID., ib. II, 161]Elle manda à ceux des Païs-bas qu'elle estoit preste de relever [réparer] la faute de son fils [ID., ib. II, 456]Fort est qui abbat, et plus fort qui se releve [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, rilevé ; provenç. et espagn. relevar ; ital. rilevare ; du lat. relevare, de re, et levare.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- RELEVER. Ajoutez :
relever
En termes de Marine, Relever un bâtiment, Le remettre à flot. Relever l'ancre, La changer de place, la mettre dans une autre situation.
En termes de Jeu, Relever les levées qu'on a faites, Ramasser les cartes qui ont été jouées, les retourner et les mettre devant soi. Relever les cartes, Les rassembler, réunir le jeu.
Fig. et fam., Relever le gant, Accepter un défi.
Se relever, en parlant d'une Personne, se dit particulièrement pour Se remettre sur ses pieds. Il glissa sur le sol et eut beaucoup de peine à se relever. Voilà un enfant qui est tombé, aidez- le à se relever. Il signifie aussi Sortir de nouveau du lit. Il a été obligé de se relever quatre fois cette nuit. Il ne saurait demeurer au lit, il se relève à tout moment.
RELEVER signifie aussi Rétablir ce qui était tombé, ce qui était ruiné, ce qui était à l'abandon. Faire relever des murailles. Relever des fortifications. Relever un fossé.
Relever une maille, Reprendre une maille rompue ou simplement tombée.
Fig., Relever une maison, une famille, une personne, La remettre dans un état de prospérité d'où elle était déchue. Le père avait ruiné la famille, le fils l'a relevée. Il lui fallait une grande alliance pour relever sa maison. Il a fait un héritage important, cela l'a relevé.
Fig., Se relever de quelque perte, de quelque échec, etc., Se remettre de quelque perte, etc. Cette perte, cette banqueroute l'a accablé, il ne pourra jamais s'en relever. Pensez-vous qu'il puisse se relever d'un tel coup? Ils eurent quelque peine à se relever d'une pareille défaite.
Fig., Se relever d'un état d'abaissement, de décadence etc. ou, absolument, Se relever, Sortir d'un état d'abaissement, de décadence, etc. Cet empire parut, un moment, près de se relever. Leur puissance tomba pour ne plus se relever.
Fig., Cette pièce, qui était presque tombée à la première représentation, s'est relevée aux représentations suivantes, Elle y a obtenu du succès.
Fig. et fam., Relever quelqu'un du péché de paresse, L'obliger par des reproches, des ordres pressants, des menaces, à travailler, à mieux remplir ses devoirs.
Fig., Relever un titre se dit, dans une famille noble, de Quelqu'un qui reprend un titre auquel sa famille avait droit et qui avait été abandonné.
Fig., Relever le courage, relever les espérances de quelqu'un, Exciter, ranimer son courage faire revivre ses espérances.
RELEVER signifie encore Hausser, rendre plus haut. Ce terrain est trop bas, il faut le relever de trois pieds. Il faut relever ce plancher pour le mettre au niveau du palier de l'escalier.
Relever sa tête, la tête, La lever, la hausser lorsqu'elle était baissée. Relever la tête signifie, au figuré, Reprendre du courage, de l'audace. Cette faction, qu'on croyait abattue, relève la tête.
Fig., Relever un prix, L'augmenter.
RELEVER signifie aussi Retrousser. Relevez votre robe, votre manteau. Relever les bords d'un chapeau.
Il se dit absolument, en termes de Manège, des Chevaux qui ont le galop élevé, qui lèvent les pieds très haut au galop, au trot ou au pas. Pas relevé. Les chevaux anglais ne relèvent point.
Relever un cheval, Le soutenir de la main et de l'éperon pour lui faire porter la tête plus haute et l'asseoir sur les hanches.
RELEVER signifie aussi Donner un goût plus piquant, un plus haut goût à des assaisonnements, à des sauces, à des ragoûts. Le vinaigre, le jus de citron relèvent une sauce. Il manque à ce ragoût quelque chose qui le relève.
Il se dit figurément, dans un sens analogue, en parlant des Ouvrages de l'esprit. Il faut que le style soit simple, mais non sans quelque agrément qui le relève. Rien ne relève la platitude de cet ouvrage.
Il signifie encore, au figuré, Faire paraître davantage une chose, lui donner plus de relief, plus d'éclat. Cette garniture relèvera votre toilette. La couleur de cette étoffe relève votre teint. Relever la beauté. Sa modestie relève toutes ses autres qualités.
Relever sa condition, sa dignité, sa charge, Honorer sa condition, sa dignité, donner du lustre, de l'éclat aux fonctions qu'on remplit. Il a bien relevé sa charge par son mérite personnel.
RELEVER signifie aussi, figurément, Faire valoir, louer, exalter une chose. Relever une bonne action, en relever le mérite. Vous relevez trop le peu que j'ai fait.
Il signifie encore Faire remarquer, souligner; et il se dit en bonne et en mauvaise part. Il se plaît à relever les beautés d'un ouvrage, au lieu d'en faire remarquer les défauts. Cette parole avait été dite sans mauvaise intention, elle ne méritait pas d'être relevée. Relever les fautes d'un écrivain. Il a dit mille choses spirituelles que personne n'a relevées.
Relever un mot piquant, etc., Répondre vivement à celui qui l'a dit. Il m'a décoché une épigramme, mais je l'ai bien relevée.
Fig., Relever quelqu'un, Le reprendre avec aigreur, en lui faisant voir qu'il a parlé mal à propos. Il avait avancé une proposition choquante, mais on l'a bien relevé.
En termes de Chasse, Relever un défaut ou, simplement, Relever, Retrouver la voie que l'on avait perdue.
RELEVER signifie également Prendre en note, dresser un état. J'ai relevé dans cette histoire tous les passages qui concernent tel personnage.
En termes de Commerce, Relever un compte, Prendre note des opérations portées sur ce compte.
RELEVER, en termes de Topographie et d'Hydrographie, signifie Déterminer, au moyen du compas de marine ou d'autres instruments la position d'un objet et la reporter sur la carte, sur un plan. Relever un cap, un vaisseau, à telle partie de l'horizon.
Relever un plan, Prendre le plan d'une ville, d'une place, etc.
RELEVER, en termes de Guerre, signifie Remplacer, mettre un nouveau corps de troupes à la place d'un autre. Relever la garde. Relever les postes. Relever de garde une compagnie. Relever une troupe. Cette division vient d'être relevée.
Il se dit pareillement du Corps, de la troupe même qui succède à une autre dans un poste. Cette troupe va relever telle compagnie.
Relever une sentinelle, un factionnaire, Ôter un soldat qui est en sentinelle et en mettre un autre à sa place. C'est au caporal à relever les sentinelles. Cela se dit également du Soldat qui prend la place de celui qu'on ôte de sentinelle. C'est un tel qui a relevé son camarade de sentinelle; et absolument, C'est lui qui relèvera un tel.
En termes de Marine, Relever le quart, le timonier, etc., Les changer.
RELEVER se dit, par extension, en parlant de Toute occupation dans laquelle on remplace une autre personne. Je suis fatigué de lire, relevez-moi. Nous nous relevions d'heure en heure.
En termes de Jurisprudence, il signifie Libérer d'un engagement, d'un contrat, lequel est déclaré nul ou cassé pour cause de lésion ou d'une nullité de fait ou de droit. Tout mineur lésé est en droit de se faire relever des actes qu'il a passés en minorité. Il fut relevé de ce contrat, de cette obligation.
Se faire relever de ses voeux, Faire déclarer ses voeux nuls. On dit de même : Relever quelqu'un d'un serment.
Relever quelqu'un d'une interdiction, Lever l'interdiction portée contre lui.
Relever quelqu'un de ses fonctions, Le révoquer.
RELEVER est aussi verbe intransitif et signifie Commencer à se porter mieux, en sorte qu'on n'est plus contraint de garder le lit. Il relève de maladie, Il vient d'être malade. Cette femme relève de couches, Elle vient de se rétablir de ses couches.
Il signifie encore Se guérir, se rétablir. On n'espère pas qu'il en relève.
RELEVER, intransitif, signifiait, en termes de Jurisprudence féodale, Être dans la mouvance d'une seigneurie, dans le vasselage d'un seigneur. En ce sens il se disait tant des Terres et des fiefs que des Personnes. Ce fief, cette terre relevait de telle seigneurie, de tel seigneur. C'était une fort belle terre, qui ne relevait que du roi. Il relevait d'un tel, à cause de sa terre de...
Il signifie, par extension, Être dans une sorte de dépendance de quelqu'un, ressortir de. Celui de qui relèvent tous les empires. Il veut ne relever de personne. Cette administration relève de telle autre.
Cette affaire relève de la correctionnelle, de la Cour d'assises, Elle est du ressort de la police correctionnelle, de la Cour d'assises.
Fig. et fam., Cela ne relève que du mépris, Il n'y a qu'à mépriser cette injure, cette accusation.
Le participe passé RELEVÉ s'emploie adjectivement. Être d'une condition relevée, Appartenir à une grande famille, à une famille distinguée, au-dessus du commun. Avoir des sentiments relevés, Avoir des sentiments nobles, généreux. On dit plus ordinairement : Avoir des sentiments élevés.
Une pensée relevée, Une pensée noble, élevée. Un sujet relevé, une matière relevée, Une matière qui, par la grandeur de son objet, est au- dessus de la portée du commun des hommes.
Un ragoût, une sauce d'un goût relevé, Un ragoût, une sauce d'un haut goût.
relever
Relever, act. acut. Est composé de Re preposition iterative, et lever, et signifie proprement lever ce qui est chut. Denuo attollere, Ainsi dit on se relever et resourdre, Exurgere, se erigere e lapsu, et Relever de maladie, A decubatione ob morbum se erigere, conualescere, Et par metaphore Relever un fief, quand par le decez du vassal qui le tenoit (qui fait que la foy, et l'homme sont en defaut) estant devenu caduque, le nouvel vassal en fait la foy et hommage au seigneur de fief, Se caduci beneficiarij fundi vassallum apud dominum fide data profiteri, Et par catachrese, ce fief relieve du Roy, pour, Il est tenu du Roy, c'est à dire duquel les debvoirs et droicts de relief, quand le cas eschet, sont deubs au Roy, Cuius iusta beneficiaria ad regem pertinent, Et relever un appel, quand on en introduict la cause et instance par devant le juge auquel on a appelé Iusta prouocationis recte atque ordine peragere, Bud. Aussi dit on pour actes opposites. Delaisser ou desérer l'appel, et acquiescer, car despuis qu'il est interjecté, jusques à ce que la partie soit intimée, il semble gesir et n'estre sur bout. Et relever un fossé, c'est à dire quand il est comble, le creuser, vuyder et rehaulser les bords, Fossae margines, terra Ima sede eruta attollere, fossam tergere, Bud. ex Catone. Et parce que celuy qui remet sur pieds celuy qui est cheut, le remet comme en son estat, et comme il estoit avant sa cheute, on dit Relever pour restituer, comme Relever des fins de non recevoir, Actionem restituere, Relever du serment, Gratiam iurisiurandi facere, Bud. Iurisiurandi religione soluere. Relever de la coustume, ou de l'ordonnance, Municipalis aut Regiae legis tô akribéi soluere. Relever de peremption d'instance, Veniam litis destitutae, ac pro legitima tempora minime agitatae, diplomate dare, Diplomatis venia, litem interhiscentem, trienniique mora ex cessatione discuneatam, adeoque interruptam contexere, resarcire.
Relever un mineur, Minorem annis XXV. in integrum restituere, Se faire relever par lettres royaux, Regij diplomatis ope in integrum restitui, Relever un acte derogeant à noblesse, Gentilitio natalium iuri ac conditioni Regio diplomate restitui, Bud.
Relever à long jour un appel, Exercendae appellationis diem longinquum denuntiare, B.
Il se faut faire relever dedans les XXIX ans, ou dedans quatre ans apres qu'on est majeur, Restitutio petenda est citra annum vndetrigesimum, B.
Ce fief relieve selon la coustume de Tourainne, c'est à dire, les reliefs droicts et debvoirs de ce fief se font et payent selon la coustume de Tourainne.
On n'est plus dedans le temps de se faire relever, AEtas excessit e praesidio legum, B.
Relever par lettres royaux celuy qui avoit perdu sa cause, Iuri experiundo diplomate restituere eum qui causa ceciderat, B.
La chancellerie, où l'on se fait relever des faultes ou inconveniens qui adviennent és proces, Officina causarum inconsulto institutarum reconcinnatrix, B.
Relever ou remettre sus un vieil proces, Causam iamdiu iacentem excitare, Interpolare vetustam controuersiam, B.
Par lettres royaux relever ou remettre sus un proces perdu, Causas exanimatas diplomatibus exuscitare et recoquere, B.
Requerir estre tenu pour bien relevé, Solennium prouocationis exagitandae deprecationem praefari, B.
Obtenir lettres royaux pour estre relevé de defaux, bannissement, et confiscation de corps et de biens, et estre receu à ester et fournir à droict, en se rendant à l'estat, Postliminium diplomaticum impetrare ab integro sistendi in iudicio, et quaestioni capitali se offerre, vt et sui et bonorum adnotatio circunscribatur, Bud.
Recevoir comme appelant, et tenir pour bien relevé, Veluti iustum appellatorem, solenniumque peractorem pronuntiare, B.
Ceux qui demandoyent lettres pour estre relevez et receuz à poursuyvir ou defendre leurs droicts, Officinae gratiarum supplices, Budaeus.
relever
RELEVER, v. act. et neut. [1re et 2ee muet, 3e é fer. Devant l'e muet, la 2de se change en è moy. il relève, relèvera, etc.] Relever, est 1°. Remettre debout. "Relever une chaise, une statûe, une colonne renversée. "Il se jeta aux genoux du Roi, qui le releva avec bonté. "Il est vieux: il a peine à s'asseoir, et encôre plus à se relever. = V. n. On dit: relever de maladie, comencer à se porter mieux: "Il relève d'une grande maladie: son frère n'en relèvera pas. — Relever de couches, ou absolument, relever; comencer à sortir depuis les couches; elle ne fait que de relever, ou relever de couches. = 2°. Rétablir ce qui était tombé en ruine. "Relever des murailles, des fortifications, etc. = Figurément. Relever une maison, une famille. = Se relever (se remettre) de quelque perte. "J'ai trouvé mon gouvernement dans un état si déplorable, que je ne crois pas qu'il puisse jamais s'en relever. Cic. à Atticus. Mongault. = Relever le courage, les espérances; les ranimer, les faire revivre. 3°. Hausser. "Relever un terrein, un plancher trop bâs. = Figurément, on dit, relever sa condition, son état, sa fortune. = Relever une action, la louer, l'exalter = Et dans un sens aprochant: "La parûre relève la bone mine: le jus de citron relève une sauce. = 4°. Critiquer. "Relever ce que quelqu'un a dit, les faûtes d'un Auteur, etc. = 5°. En termes de Guerre; mettre un nouveau Corps de troupes à la place d'un aûtre. "Relever la garde, ou, relever de garde une compagnie. On le dit même d'un seul soldat. "Relever une sentinelle, les sentinelles; ou, relever un soldat de sentinelle. = 6°. Au Palais, il a plusieurs sens. Remettre en pouvoir de faire. Annuler. "Le Prince l' a relevé de ce contrat. Relever un mineur des actes pâssés en minorité. "Il s'est fait relever de ses voeux. = Relever un apel, prendre des lettres pour poursuivre un apel. = Relever d'une Seigneurie; en dépendre. "Un Fief servant relève d'un Fief dominant.
RELEVÉ, ÉE, adj. Haut, au figuré. Condition relevée, mine relevée, sentimens relevés. = S. m. Relevé de compte; extrait des articles qui regardent un même objet.
REM. Relever n'a pas les mêmes régimes que le simple élever. On dit: élever à un rang, etc. mais on ne dit pas, comme l'a fait Me. de B... (Hist. d'Angl.) Ce Prince étoit le seul capable de la relever (l'Angleterre) à son premier point de puissance et de splendeur. Il falait, de l'élever de nouveau, etc. = Relever, pour, augmenter, n'est bon que dans le figuré: "La modestie relève le prix des aûtres vertus. Au propre, il faut dire augmenter. BOUH. "Les Perles ne vaudraient pas tant, si le luxe et l'opinion n'en relevaient le prix. Dites: n' en augmentaient le prix.
On dit, en style proverbial, relever quelqu'un de sentinelle, le reprendre, ne pas le laisser faillir impunément.
relever
relever
relever (se)
relever
aufheben, wiederherstellen, entheben, irrelevantherstellen, herbouwen, reconstrueren, reorganiseren, saneren, aflossen, verhogen, beter doen uitkomen, de aandacht vestigen (op), genezen, noteren, omhoog doen, ontheffen (van), ontslaan (van), overeind zetten, pikant maken, vallen onder de verantwoordelijkheid (van), weer doen opleven, oppakkenpick up, relieve, read off, rationalize, rebuild, reconstruct, reorganize, restore, raise, read, spotהפשיל (הפעיל), זקף (פ'), תיבל (פיעל), הִפְשִׁיל, תִּבֵּלrekonstrui, reorganizi, restarigiraccogliere, rilevare, evidenziare, rimarcare, sollevare, rialzare, riscontrare, tirar suodbudować, podnieśćreconstituir, restabelecer, restaurar, apanharيَلْتَقِطzvednoutsamle opσηκώνωrecogernostaa ylöspodignuti持ち上げる집어 올리다plukke oppподниматьplocka uppยกขึ้นyerden almaknâng lên捡起 (ʀələve)verbe transitif
relever
[ʀ(ə)l(ə)ve]relever la tête → to hold one's head high
Je relève les copies dans cinq minutes → I'll collect the papers in five minutes.
Je n'ai pas relevé sa réflexion → I didn't react to his remark.
Il est tombé mais s'est relevé aussitôt → He fell, but got up immediately.