renier
(Mot repris de renias)renier
v.t.se renier
v.pr.renier
Participe passé: renié
Gérondif: reniant
Indicatif présent |
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je renie |
tu renies |
il/elle renie |
nous renions |
vous reniez |
ils/elles renient |
RENIER
(re-ni-é) , je reniais, nous reniions, vous reniiez ; que je renie, que nous reniions, que vous reniiez v. a.HISTORIQUE
- Xe s. Qu'elle Deo raneiet, chi maent [demeure] sus en ciel [, Eulalie]
- XIIe s. Sainz Pieres li apostles, que Deus tant honura, Que en ciel e en terre poesté li duna, Jesu Crist sun seigneur par treis feiz renia [, Th. le mart. 107]
- XIIIe s. Atant es vous un crestien renoiet venus au conte, qui bien savoit les passages et le pays [, Chr. de Rains, 204]Car se tu le bien congneüsses, Onques ses homs esté n'eüsses.... Ains croi que, sans point de demore, Son hommage li renoiasses, Ne jamès par amor n'amasses [, la Rose, 4265]Voudriiez vous Dieu renoier, Celui que tant solez proier ? [RUTEB., II, 82]De ce clos où il les avoient mis, les fesoient traire l'un après l'autre, et leur demandoient : te veulz-tu renoier ? [JOINV., 242]Il me fist amener mes mariniers devant moy, et me dit que il estoient touz renoiés [ID., 241]Renoier soi n'est pas autre chose que refuser ses volentez, en tel maniere que cil qui estoit superbes deviegne humbles [BRUN. LATINI, Trésor, p. 460]Envers Hervé, le cuivert renoié [DU CANGE, renegatus.]
- XVe s. Et aux plusieurs forts et grands pillards françois reniés, ils firent trancher les testes, ou pendre à un gibet [FROISS., III, IV, 1]
- XVIe s. Le devin ne renia [nia] point le faict [AMYOT, Alex. 117]Le roi, en reniant à sa mode, dist à son frere devant la roine qu'il falloit qu'un d'eux sortist le roiaume [sic] [D'AUB., Hist. II, 106]Il regnioit Dieu, que s'ils y revenoient plus, qu'il les tailleroit en pieces [CARL., V, 8]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, regnier ; wallon, riney ; provenç. renegar, renejar, reneyar ; espagn. renegar ; ital. rinnegare ; de re, et lat. negare, nier.
renier
Renier quelqu'un pour son parent, pour son ami, Refuser de le reconnaître pour tel. On dit dans le même sens : Renier ses parents.
RENIER signifie encore Désavouer une chose, s'en détacher, la nier. Renier sa patrie, sa famille, son nom.
Il signifie aussi Renoncer entièrement à une chose, n'y vouloir plus avoir de part. Il a renié sa religion. Renier sa loi.
Renier Dieu, Blasphémer. Être renié de Dieu et des hommes se dit d'un Homme universellement méprisé.
renier
Renier, arnéomai, idem significat quod Nego, Recuso, inde Renier, nisi quis malit dictum quasi Renegare, id est, valde negare. voyez Nier.
Renier avec serment, Abiurare.
Renier fort et ferme, Denegare, Pernegare.
Renier qu'on nous ait baillé quelque chose en garde, Depositum abnegare.
Quand ce vient à renier la chose, In denegando modo quis pudor est paululum.
Renier l'argent presté, Inficiari creditam pecuniam. B.
renier
renier
התכחש (התפעל), הִתְכַּחֵשׁverloochenen, afwijzen, breken [belofte], verwerpenabjurardisown, renouncerinnegare (ʀənje)verbe transitif