repaire
(Mot repris de repaires)repaire
n.m.repaire
(ʀəpɛʀ)nom masculin
REPAIRE1
(re-pê-r') s. m.REMARQUE
- L'Académie dit qu'en termes de chasse repaire signifie fiente des loups, des lièvres, etc. ; mais, évidemment, ce n'est pas sous cette rubrique que repaire en ce sens doit être rangé ; il appartient à REPAIRE 2, ou, mieux, REPÈRE, ; car cette fiente n'est ainsi nommée que parce qu'elle fait trouver les bêtes.
HISTORIQUE
- XIe s. Quant cascuns ert [sera] à sun millor repaire [, Ch. de Rol. IV]Se vos volez, li repaires le [retour] ert [sera] grefs [difficile] [, ib. CXCVI]
- XIIe s. Dites [à] chascun baron qu'il aille en son repaire [chez soi] [, Sax. XXX]
- XIIIe s. Et se departirent atant, et ala cescuns à son repaire, car li nuis aproçoit [, Chr. de Rains, p. 65]Li rois [Louis IX] a mis en un repaire, Mais ne sai pas bien por quoi faire, Trois cens aveugles route à route [RUTEB., 163]
- XIVe s. Comme ledit Jehan et icelle Juste eussent loué une certaine chambre secrete où ils avoient leur repaire, quant bon leur sembloit [DU CANGE, assembleia.]
- XVe s. Et quant ledit frere Thomas estoit, comme dit est, à son logis, il se tenoit en une chambre moult solitairement, sans vouloir souffrir que nulle personne eust repaire avecque lui [MONSTRELET, II, 53]
- XVIe s. J'ay pris plaisir d'ouïr les phantaisies De ceux qui sont en ce mortel repaire [ici-bas] [MAROT, I, 295]Toutes les choses des croisés sont en protection de sainte Eglise, et demeurent entieres et paisibles jusques à leur repaire [retour], ou qu'on soit certain de leur mort [LOYSEL, 731]Il observera les bestes, leurs repaires et gestes, lits, chambres, reposées, bauges et tanieres [O. DE SERRES, 993]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. repaire ; de l'anc. verbe repairer, repairier, provenç. repairar, retourner dans la patrie ; du lat. repatriare, de re, et patria, patrie (voy. RAPATRIER).
REPAIRE2
(re-pê-r') s. m.ÉTYMOLOGIE
- Voy. REPÈRE.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. REPAIRE. Ajoutez : - REM. En langage cynégétique exact, on nomme fumées la fiente du cerf, du daim et autres de même espèce ; repaire, la fiente du lièvre et du lapin ; laisse, la fiente du sanglier ; laissées, la fiente du loup, du renard, du blaireau ; épreinte, la fiente de la loutre ; moquettes, la fiente du chevreuil.
repaire
Par extension, il désigne un Lieu qui sert de retraite aux bêtes sauvages. Un repaire de lions, de tigres, d'ours, de serpents. On dit aussi : Un repaire de hiboux, d'orfraies.
REPAIRE désigne encore, en termes de Chasse, la Fiente des loups, des lièvres et de quelques autres animaux sauvages. Du repaire de loup, de lièvre, etc.
repaire
Repaire, c'est le logis ou lieu, où on se retire pour heberger, ainsi les faulconniers disent un faulcon de repaire, celuy qui apres avoir erré tout le jour, se rend ordinairement en un lieu qu'il a choisi, auquel lieu ils le prennent avec de l'appast.
repaire
REPAIRE, s. m. [Repère: 1re et dern. e muet; 2e è moy. et long] Au propre, retraite des bêtes féroces ou malfaisantes. "Repaire de tigres, d'ours, de serpens.
Sion, repaire afreux de reptiles impurs,
Voit de son Temple saint les pierres dispersées.
Esther.
= Au figuré, on dit, repaire de brigands. TRÉV. Repaire de traitres. Vaug. "M. Palissot dit, repaire de brigandages et de crimes. Le terme n'est pas propre. On ne dirait point, en parlant des bêtes féroces, repaire de cruauté, de férocité. On ne doit donc point le dire au figuré.