repentance
repentance
n.f.REPENTANCE
(re-pan-tan-s') s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. Petit e petit est venuz à repentance [, Th. le mart. 101]Nel di [Je ne le dis] pour ce que soie en repentance [regret d'aimer] [, Couci, XVII]
- XIIIe s. S'ele n'a repentance d'oevre si maleoite [maudite] [, Berte, CXXXVI]Il est en vraie repentance Près de faire tel penitance Cum cele enjoindre li saura, Puis que pardonné li aura [, la Rose, 9879]
- XIVe s. Mes la chose faite pour ygnorance, de laquelle.... l'en a tristece, desplaisance, et pesance ou repentance [ORESME, Eth. 60]
- XVe s. Tost lui en vint le dommage et grant repentance [COMM., I, 10]Et selon sa grand repentance [de Louis XI] il est à esperer que son ame est glorieuse en paradis [ID., VII, 11]
- XVIe s. Quitta toutes ses bombances et pompes, pour espouser une repentance tranquille, saincte et religieuse [BRANT., Charles-Quint.]
ÉTYMOLOGIE
- Repentant ; provenç. repentensa ; ital. ripentenza.
repentance
repentance
Repentance, Poenitentia.
Par repentance, Ex poenitentia.
repentance
REPENTANCE, s. f. REPENTANT, ANTE, adj. REPENTIR, s. m. SE REPENTIR, v. réc. [Repantance, tan, tante, tir: 1re e muet, 2e lon. 3e lon. aux 3 1ers.] Repentance et Repentir ont le même sens sans avoir le même emploi. Regret, douleur d'avoir fait ce qu'on ne devait pas faire, ou de n'avoir pas fait ce qu'on aurait dû faire. On ne se sert du 1er qu'en termes de dévotion, et en parlant des péchés. "Il est mort avec beaucoup de repentance, avec une grande repentance de ses péchés. Même en ce sens, repentir est plus noble. Repentir sincère de ses péchés. "Le repentir suit ordinairement le crime. "Concevoir, témoigner du repentir, un grand repentir: être touché de repentir. Il s'emploie quelquefois au pluriel:
Malheureux, qui trop tard conoit son imprudence,
Préviens les repentirs de l'inexpérience.
Le Franc.
= Mde de Sévigné emploie joliment repentir au figuré. "On prend le moment entre deux nuages pour le repentir du tems, qui enfin veut changer de conduite, et l'on se trouve noyés.
REPENTANT, qui se repent. "Il est repentant de ses faûtes: il en est repentant. "Je suis ce publicain humble et repentant. Rempli des mêmes regrets, j' obtiendrai les mêmes grâces. L. F. Poème de S. Grég.
SE REPENTIR: je me repens, tu te repens, il se repent, nous nous repentons; je me repentois ou repentais; je me repentis; je me suis repenti; je me repentirai, je me repentirois ou repentirais; repens-toi, qu'il se repente, que je me repente, que je me repentisse. Repentant, repenti. = Avoir un veritable regret, une veritable douleur. — Il régit de devant les noms, et les verbes. "Il se repent trop tard de ce qu'il a dit, d'avoir trop parlé. "Il ne faut pas se repentir d'une bone action, d'avoir bien fait. "Quand vous repentirez-vous de tant de calomnies; d'avoir persécuté injustement tant de gens de bien et de mérite? = On dit quelquefois, par menace: il s'en repentira; je l'en ferai repentir.
Quand on a fait une telle injustice,
Sachez de moi que l'on ne doit rougir
Que de ne pas assez se repentir.
Nanine.