rouage
rouage
n.m.rouage
(ʀwaʒ)nom masculin
ROUAGE
(rou-a-j') s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Dès le soir les assiegez, sans beaucoup de pene, abrierent le rouage [les affuts] de fascines gouildronnées [D'AUB., Hist. III, 179]Le nombre de l'artillerie sur rouaige.... [CARL., VII, 5]....Pour avoir des chevrons pour mettre soubs le rouage, et faire passer ladite piece [M. DU BELL., 156]
ÉTYMOLOGIE
- Roue. Dans l'ancienne langue, rouage venait du bas-lat. rotaticum et signifiait le transport sur roues, sur voitures.
rouage
Bois de rouage, Celui qu'on emploie à faire des roues.
rouage
ROUAGE, s. m. ROûE, s. f. ROUELLE, s. f. ROUER, v. act. ROUET, s. m. [Rou-age, roû-e, rou-èle, rou-é, rou-è: 2e e muet au 2d, è moy. au 3e et 5e, é fermé au 4e. Dans le verbe l'e est entièrement muet au futur et au conditionel: il rouera, rouerait, pron. roûra, roûrè; 1re long. en deux syllabes.] Roûe, machine ronde et plate, qui, tournant sur son essieu, sert au moûvement de quelque chôse. "Roûe de charrette, de carrosse. Roûes d' une horloge, d'une poulie, d'un moulin. = Figurément, la roûe de la fortune, les révolutions et les vicissitudes des chôses humaines, st. famil.
Qu'à son gré désormais la Fortune me joue,
On me verra dormir au branle de sa roue.
Boileau.
= En style proverbial, on dit d'une chôse fort inutile, qu' elle sert comme une cinquième roûe à un chariot ou à un carrosse. Pousser à la roûe, aider. = Roûe, suplice qu'on fait subir aux assassins et aux voleurs de grands chemins, etc. qu'on atache sur une roûe, posée sur un poteau, aprês leur avoir rompu les brâs, les jambes et les reins.
ROUAGE est un terme collectif. Toutes les roûes d'une machine. "Tout le rouage est rompu: il faut racomoder, nétoyer, réparer le rouage.
ROUELLE, tranche coupée en rond. "Rouelle de citron, de pome, de betterave; de veau, de thon, de saumon.
ROUER, avec le seul régime simple, punir du suplice de la roûe. "On l'a roué vif; il a été condamné à être roué vif. = Figurément. Rouer de coups, ou, de coups de bâton, batre excessivement. = Par exagération, se faire rouer, s'exposer à être écrasé par les roûes des voitures. = Être roué de fatigue (st. famil.) ou simplement être roué, être tellement fatigué, qu'on a peine à se remuer. "Je suis roué; le trot de ce cheval m'a roué. = En termes de Marine, rouer un câble, une maneuvre, les plier en rond, en cerceaux.
ROUÉ, s. m. Scélérat qui mérite la roûe. On ne le dit guère des scélérats vulgaires. On disait aûtrefois pendard; on dit aujourd'hui Roué. "Apollon (dans le Jugement de Midas) fait le rôle de ce que nous apelons un roué. Ann. Litt. "La jeune persone séduite par le roué d'H... Journ. de Litt. "Le Lord Bidulphe est un de ces roués, qu'on trouve sur les bords de la Tamise, comme sur ceux de la Seine, pour qui un attentat n'est qu'une gentillesse. L'Ab. De Fontenai. "Ces aimables roués de la Ville et de la Cour. Telle est l'agréable dénomination que se donent avec orgueuil la plupart de nos Seigneurs, pour se distinguer de leurs laquais, qui ne sont que des pendards Journ. de Mons. "Ce qu'on apèle un aimable roué; expression bien ridicule, mais qui n'est pas extraordinaire dans un tems où la langue la plus riche refuseroit des mots capables de répondre à la plus grande partie de nos incroyables extravagances. Mercure.
ROUET, machine à roue, qui sert à filer. = Cercle de bois, qui se met au fond d'un puits, et sur lequel s'élève la maçonerie.