rouillé, ée
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ROUILLÉ, ÉE
(rou-llé, llée, ll mouillées) part. passé de rouiller1° Qui est couvert de rouille. Des armes rouillées.
Je suis assez semblable aux girouettes qui ne se fixent que quand elles sont rouillées [VOLT., Lett. d'Albaret, 10 avr. 1759]
Qu'un soc longtemps rouillé brille dans le sillon [DELILLE, Géorg. I]
Fig. Arme rouillée, chose qui n'a plus d'effet, de puissance. Tu devrais savoir que cette arme rouillée [l'accusation d'athéisme] dont tes pareils [de Needham] se sont tant de fois servis, est aujourd'hui aussi abhorrée qu'inutile [VOLT., Quest. miracles, 3e lettre.]
2° Fig. Qui a perdu sa force, son éclat, comme du fer rouillé.
On ne peut être moins rouillé que vous l'êtes ; vos lettres font nos délices [SÉV., à Guitaut, t. VII, p. 341, édit. RÉGNIER.]
Lauzun [revenu de l'armée à la cour] fit l'homme rouillé et l'aveugle qui ne discerne pas deux pas devant lui [SAINT-SIMON, 149, 174]
Quoique je sois un peu rouillé sur ces matières-là [l'article Géométrie de d'Alembert] [VOLT., Lett. d'Alembert, 19 janv. 1757]
3° Couleur de rouille. Crachats rouillés, crachats expectorés au début, à la fin de la pneumonie.
4° Attaqué par la rouille, maladie végétale. De l'avoine rouillée.
5° S. m. Un rouillé, nom spécifique d'un labre.
6° S. f. Une rouillée, phalène de l'aubépine.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877