ruisseau
ruisseau
n.m. [ lat. rivuscellus, de rivus ]RUISSEAU
(rui-sô ; au XVIe siècle Bèze dit : " On prononce ruisseo [eo faisant diphthongue] ; un e fermé s'entend avec o ; ne prononcez pas ruissiau comme les Parisiens ") s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. De sanc i corent grant roisseaus [BENOIT, II, 2262]Et li douz sons de ruissel sur gravele [, Couci, XVIII]L'awe [l'eau] del ruysel [ST BERN., p. 563]
- XIIIe s. Il dutent [craignent] que li roisseus preinne De la saveur de la funtaine [, Édouard le Conf. V. 1199]Ce dist dou leu [loup] e dou aignel, Qui beveient à un rossel [MARIE, Fable 2]
- XIVe s. Du sanc des detrainchiés un russiaux y coroit [, Girart de Ross. V. 4680]
- XVe s. Sa robe de veloux bien large, Et son cheval et couverture, Estoient de mesme à feuillage De ruisseaulx d'argent et brodure [, Vigiles de Charles VII, t. II, p. 76, dans LACURNE]
- XVIe s. Dessus, et près de ces ruisseaux courans, Les oiselets du ciel sont demourans [MAROT, IV, 312]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, riau, roussiau (avec le primitif ry, ris) ; bourguig. russéa ; picard, rio, riou, riu, (c'est le primitif) ; ital. ruscello (dérivé du français) ; du lat. fictif rivicellus, diminutif de rivus (voy. RU).
ruisseau
Prov. et fig., Les petits ruisseaux font les grandes rivières, Plusieurs petites sommes réunies en font une grande.
RUISSEAU se dit aussi, dans les rues, de l'Eau qui coule au milieu ou sur les deux côtés de la chaussée ou du Conduit, à ciel ouvert destiné à recevoir cette eau. Balayer un ruisseau. Les paveurs n'ont pas donné assez de pente au ruisseau. Il n'y a pas une goutte d'eau dans le ruisseau.
Il se dit au figuré d'une Situation dégradante. C'est un homme tombé au ruisseau. Il a tiré cette femme du ruisseau.
Il se dit encore, par extension, de Toutes les choses liquides qui coulent en abondance. Des ruisseaux de vin, des ruisseaux de sang.
ruisseau
Ruisseau, Riuus.
Ruisseau qui coule tousjours, Perennis riuus.
Ruisseau qui entoure et enceinct tout un lieu, Euripus,
Cercher les ruisseaux et suivre, Consectari riuos.
Courir en ruisseau, ou s'escouler par ruisseau, Corriuari.
Escouler l'eauë par petits ruisseaux et conduicts, Deriuare.
ruisseau
RUISSEAU, s. m. RUISSELANT, ANTE, adj. RUISSELER, v. n. [Rui-so: 2e lon. au plur. ruisseaux: rui-selan, lante, lé; 2e e muet, 3e lon au 2d et au 3e, é fer. au 4e.] Ruisseau, 1°. courant d'eau. "Le doux murmure d'un ruisseau. "Le cours d'un ruisseau. "Grôs, petit ruisseau. "Ce n'est pas une rivière, ce n'est qu'un grôs ruisseau. = On dit, proverbialement, les petits ruisseaux font les grandes rivières, de petites sommes réunies, en font une grande. = 2°. Le canal par où passe le courant d'eau. "Le ruisseau est à sec. "Creuser, élargir, curer un ruisseau. = 3°. L'eau qui coule au milieu des rûes. "Il tomba au milieu du ruisseau. = Cette nouvelle a été ramassée dans le ruisseau: (st. prov.) Elle a été prise chez le bâs peuple. = 4°. L'endroit par où l'eau coule dans les rûes. "Il n'y a pas une goutte d'eau dans le ruisseau. = 5°. Fig. Ce qui coule en abondance. "Des ruisseaux de vin, de sang, de larmes.
RUISSELER, couler en manière de ruisseau. "L'eau ruisselait par divers endroits. "Le sang ruisselait de ses plaies. "Tout l'Empire ruisseloit du sang des Martyrs. Boss. "Le sang ruisseloit dans l'Empire. Id.
RUISSELANT, qui ruissèle. "Des eaux ruisselantes. "Le sang ruisselant de ses plaies.
ruisseau
Bachstream, brook, creekbeek, kreek, vliet, wetering, (straat)goot, stroomנחל (ז), פלג (ז), נַחַל, פֶּלֶגbeekrierolbækρέμα, ρυάκι, ποταμάκιrivereto, rojoarroyo, acequia, riverajoki, oja, purorivolækurruscello, fiumiciattolo, rigagnoloåriacho, ribeiropârâuå, bäckkijito溪Крийк (ʀɥiso)nom masculin pluriel ruisseaux
ruisseau
[ruisseaux] (pl) [ʀɥiso] nmruisseaux de sang → streams of blood