sangler
(Mot repris de sanglasse)sangler
v.t.1. Serrer avec une sangle : Sangler un cheval lui mettre sa selle ou un bât
2. Serrer fortement la taille ; brider, mouler : Il est sanglé dans sa veste.
sangler
(sɑ̃gle)verbe transitif
1. objet serrer, fixer avec une sangle sangler une selle
2. animal serrer avec une sangle la selle de sangler un cheval
sangler
Participe passé: sanglé
Gérondif: sanglant
Indicatif présent |
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je sangle |
tu sangles |
il/elle sangle |
nous sanglons |
vous sanglez |
ils/elles sanglent |
SANGLER
(san-glé) v. a.1° Ceindre, serrer avec une sangle. Ce cheval n'est pas bien sanglé, assez sanglé.
Mais pour l'heure présente ils sanglaient le mulet [RÉGNIER, Sat. X]
2° Envelopper le fromage dans des bandes de toile.
3° Familièrement. Appliquer avec force un coup.
Je t'avertis que, si je te sangle le moindre coup, il ira droit au milieu du cœur [VISÉ, Devineresse, I, 13]
Ce monsieur n'aime pas la compagnie ; car il m'a sanglé cinq ou six coups de fouet sur les épaules, et il m'a prié brusquement de me retirer [DANCOURT, l'Opéra de village, sc. 15]
Tout franc, je n'aime pas Qu'on se rie à mon nez et qu'on suive mes pas ; Si quelqu'un vient encor se gausser davantage, Je lui sangle d'abord mon poing par le visage [REGNARD, Démocr. II, 3]
Sangler quelqu'un, lui administrer des coups de sangle ou de toute autre chose. Mais, [ce raisonnement] n'étant que d'un simple chien, On trouva qu'il ne valait rien ; On vous sangla le pauvre drille [LA FONT., Fabl. XI, 3]
Fig. Faire une critique violente. Le cardinal de Richelieu est étrangement sanglé dans ce petit livre [GUI PATIN, Nouv. lett. t. I, p. 32, dans POUGENS]
Je vous promets que je m'en acquitterai à cause de vous, et que j'y sanglerai les hémophobes [ID., Lett. t. II, p. 362]
4° Se sangler, v. réfl. Se serrer avec une sangle. Pour courir la poste à son aise, il faut se sangler. Familièrement. Cette femme se sangle trop, elle se serre trop dans son corset.
HISTORIQUE
- XIIIe s. [Les femmes] Senglent estroit leur testes d'un laz ou d'un drapel, Por leur front defroncier et estendre la pel [J. DE MEUNG, Test. 1273][Femmes qui].... sunt senglées et ceintes D'unes larges ceintures, qui si pou sont estraintes, Qu'on ne cognoist sovent les vuides des enceintes [ID., ib. 1218]
- XVe s. ....Et furent sur le point que de porter l'un l'autre à terre, mais ils sanglerent les chevaux de leurs jambes et bien se tinrent [FROISS., III, IV, 12]Aussi fut si bien aveuglé Le povre varlet malheureux Qui fut de tout cela sanglé [battu] [VILLON, Repue des galants sans merci.]
- XVIe s. Comme si son cheval ne fust pas bien sanglé [DESPER., Contes, XXVIII]Pour faire un corps bien espagnolé, quelle jehenne ne souffrent elles [les femmes], guindées et cenglées, à tout de grosses coches sur les costez, jusques à la chair vifve ? [MONT., I, 308]
ÉTYMOLOGIE
- Sangle ; wallon, seinglé, mais zengué, zeinglé, en parlant d'un coup de fouet ; provenç. cinglar ; ital. cinghiare.
sangler
SANGLER. v. tr. Serrer avec une sangle, avec des sangles. Sangler un cheval. Sangler un mulet. Ce cheval n'est pas bien sanglé, pas assez sanglé. Pour faire certains mouvements, il faut se bien sangler.
Fam. et par extension, Cette femme se sangle trop, Elle se serre trop.
SANGLER signifie encore, figurément et familièrement, Frapper avec une sangle et, par extension, Frapper avec rudesse. Il a été bien sanglé, on l'a sanglé d'importance se dit de Quelqu'un qui a été vertement réprimandé, qui a reçu une sévère correction.
Le participe passé SANGLÉ s'emploie adjectivement dans le langage familier et signifie Qui est serré fortement à la taille. Regardez comme il est sanglé dans son uniforme.
sangler
Sangler un cheval, Quadrupedem constringere.
Il en est sanglé et hasté, Clitellae sunt asino impositae.
Synonymes et Contraires