seigneur
(Mot repris de seigneurs)seigneur
[ sɛɲœr] n.m. [ du lat. seniorem, de senior, plus âgé ]seigneur
(sɛɲœʀ)nom masculin
Dieu prier le Seigneur
SEIGNEUR
(sè-gneur ; au XVIe siècle, d'après Palsgrave, p. 56, on prononçait sei-nieur ; et d'après Pelletier, p. 113, si-gneur) s. m.PROVERBES
- Tandis que le vassal dort, le seigneur veille, le seigneur peut saisir et faire les fruits siens, tant que le vassal néglige de lui porter foi et hommage.
- Seigneur de parchemin, homme de robe anobli.
- Un grand seigneur, un grand clocher et une grande rivière sont trois mauvais voisins.
- À tout seigneur tout honneur, ou à tous seigneurs tous honneurs, il faut rendre à chacun ce qui est dû à sa dignité.
- Tant vaut le seigneur, tant vaut sa terre.
REMARQUE
- On peut dire : de grands seigneurs, ou des grands seigneurs, suivant que l'on considère grands seigneurs comme formant deux mots ou formant une locution. Des princes un peu subalternes, Des grands seigneurs un peu modernes Ont aujourd'hui les vieux châteaux [M. J. CHÉNIER, Épît. à Delille.]
ÉTYMOLOGIE
- Comme, dans l'ancienne langue, sire et seigneur sont un même mot, dont l'un est le nominatif et l'autre le régime, tout l'historique est renvoyé à sire.
seigneur
Il est aussi le Titre qu'on donnait à quelques personnes distinguées par leur dignité ou par leur rang, pour leur faire plus d'honneur. Haut et puissant seigneur. Un grand seigneur. Il fait le grand seigneur. Se donner des airs de grand seigneur. Voyez aussi MONSEIGNEUR.
Par excellence, Le Seigneur, Dieu. Notre- Seigneur, JÉSUS-CHRIST.
Le Grand Seigneur se disait du Sultan.
Vivre en grand seigneur, Vivre sans rien faire et magnifiquement. Vêtu, logé comme un grand seigneur, Très bien vêtu, très bien logé.
Fam., C'est un petit seigneur se dit d'un Homme qui affecte de l'importance et qui n'en a pas.
Par plaisanterie, une femme dit de son mari : Mon seigneur et maître.
Prov., À tous seigneurs tous honneurs, à tout seigneur tout honneur, Il faut rendre à chacun ce qui lui est dû d'après son rang, sa dignité.
seigneur
Seigneur, Vient du Latin, Senior, et est un mot dont tant le François que l'Italien et l'Espagnol usent, pour en parlant faire honneur à celuy qu'on ne veut nommer par son seul nom. Il est vray que l'Espagnol et l'Italien y adjoustent le plus souvent le nom du personnage, Sennor Gonrales, Signor Antonio, ce que le François ne fait si ce n'est par imitation d'eux. Seigneur aussi signifie le maistre d'un lieu feodal, comme le Seigneur de tel lieu, dont vient ce mot Seigneurie, pour ledit lieu feodal, car on ne peut proprement appeler aucun Seigneur d'un lieu, si le lieu n'est tenu en fief, combien que à present le flatart parler des hommes ayt abbastardi ce mot l'attribuant pesle mesle à tous tenans roture, Dominus.
Seigneur commis sur quelque affaire, Satrapa.
Tout grand et puissant seigneur, Dynastes dynastae.
Seigneurs qui ont puissance et authorité sur le peuple, Potestates, Optimates.
Les grands Seigneurs d'un païs, Royaume, ou armée, Principes. Caesar. Proceres. T. Liuius. lib. 1.
Ils auront divers Seigneurs, Alium atque alium dominum sortientur.
Se faire seigneur sur une nation, Potiri rerum.
Estre seigneur ou dame de soy, et usant de ses droits, Esse sui iuris, iuris ac mancipij. Cic. Esse suae titulae. B.
Seigneur Censier, est celuy qui a droict de Censive sur un heritage.
Le seigneur feodal, c'est le seigneur du fief dominant, ou suzerain, auquel autres fiefs sont mouvans, Patronus et beneficus dominus, Praedij patrocinantis dominus, Benefici praedij dominus. B. voyez Feodal.
Le seigneur feodal qui reclame son fief par saisie, ou autrement, Vindex clientelae. B.
Le seigneur du fief, Patronus possessionis clientelaris. B.
Seigneur foncier.
Seigneur proprietaire, Mancipio et nexu dominus. B.
Tant que le vassal dort, le seigneur veille: et au contraire, Tant que le seigneur dort, le vassal veille, Quandiu patronus per conniuentiam somniculosam obdormisse visus est, tantisper cliens peruigilasse censetur: viceque versa, Si manu iniecta beneficiarius nouus incuriae veterno consopitus, iusta facere clientelaria cunctatus sit, tantisper patronus excubias egisse dicitur, conditionemque suam commodiorem fecisse. B.
seigneur
SEIGNEUR, s. m. SEIGNEURIAL, ALE, adj. SEIGNEURIE, s. f. [Sèg-neur, neuri-al, ale, neu-ri-e: 1re è moy. mouillez le g.] Seigneur se dit du maître et possesseur d'un pays ou d'une terre. "Seigneur d'une ville, d'un village, etc. "Il y a beaucoup de prérogatives et de droits atachés à la qualité de Seigneur. "Seigneur souverain; Haut Justicier, etc. = En st. prov. vivre en Seigneur, en grand Seigneur, magnifiquement.
Ah! Les petits perdent bientôt leurs~ moeurs
Et sont gâtés auprès des grands Seigneurs.
NANINE.
Sans doute. Un grand Seigneur, trouve dans sa noblesse,
Honeur, gloire, vertus, bon sens, esprit, sagesse.
Un grand Seigneur sait tout, sans savoir rien apris.
Tout ce qu'il désaprouve est digne de mépris.
Les Aïeux chimériques.
= En termes de la religion, Dieu est apelé absolument, le Seigneur. "Voici ce que vous dit le Seigneur. J. C. est apelé Notre Seigneur. = Le Grand Seigneur, l'empereur des Turcs.
Rem. * Seigneure est un néologisme, que nous devons à M. l'Ab. Royou. Dans un aûtre, on traiterait ce mot de barbarisme. "Elle voulut à 70 ans jouïr des plaisirs de la campagne et mourir au moins Seigneure de village. Journ. de Mons. On dit ordinairement Dame.
SEIGNEURIAL, qui apartient au Seigneur. "Titre Seigneurial; droits Seigneuriaux: maison Seigneuriale.
SEIGNEURIE, se dit et des droits, de l'autorité du Seigneur: c'est une seigneurie très anciène, qui a de beaux droits; et d'une terre Seigneuriale: acheter une Seigneurie.
seigneur
*SEIGNEUR, s. m. etc. — Seigneur souverain. Lisez, suzerain.