semer
semer
v.t. [ lat. seminare, de semen, seminis, graine, semence ]semer
Participe passé: semé
Gérondif: semant
Indicatif présent |
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je sème |
tu sèmes |
il/elle sème |
nous semons |
vous semez |
ils/elles sèment |
SEMER
(se-mé. La syllabe se prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je sème, je sèmerai) v. a.PROVERBES
- Il faut semer pour recueillir, il faut travailler pour avoir droit à un salaire, à une récompense.
- La crainte des pigeons n'empêche pas de semer, il ne faut pas laisser d'entreprendre une affaire, bien qu'elle présente des difficultés, des inconvénients.
HISTORIQUE
- XIIe s. Qui petit seme petit keult [colligit, recueille] [CHRESTIEN DE TROYES, dans LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 85]Cil chi sement en lermes, en esledecement [réjouissance] cuillent [, Liber psalm. p. 203]
- XIIIe s. Cil Fedris destruit la cité de Melans [Milan], et la fist arer et semer de sel [BRUN. LATINI, Trésor, p. 89]Car cil rekeut qui plus semme [, Roman de Mahomet, p. 75]Or devrions panre [prendre] tel porpens, Chascuns de nos selon son sens, Que nos tel chose i semissiens.... [, Ren. 19813]Renart est cil qui toz max seme [, ib. 8283]Es blés somés el printans, poent les gens aler por querre les erbes et les porées [BEAUMANOIR, LII, 4]Baisers] Qui furent de lermes semé, Et de dolçor anbaussemé [embaumés] [, Chev. au lyon, V. 2627]
- XIVe s. Et la grasce [il] ot de toute gent, Car il semoit l'or et l'argent, Ensi c'on seme bles as cans [champs] [J. DE CONDÉ, t. II, p. 292]Quant li ennemi sont aus portes de Rome, il sement civiles discordes [BERCHEURE, f° 64, recto]Chevaliers d'Engleterre, vous faites grant peschié De travailler les poures, ceulz qui siement le blé [, Combat des Trente, p. 15]
- XVe s. [à l'entrée de la reine Isabelle] le grand pont de Paris estoit couvert d'un ciel estoillé de verd, et de vermeil semé [FROISS., liv. IV, p. 4, dans LACURNE]Non promovoir gens ignorans les sciences, car ilz sement trop d'erreurs et grevent tout le bien publique [, Bibl. des ch. 6e série, t. II, p. 135]Et fut semée une assez mauvaise raison, c'estoit que.... [COMM., II, 7]Touteffois il faisoit semer en ost tout le contraire [ID., III, 3]
- XVIe s. Ô desirs qui teniez ma je unesse asservie, Semant devant le temps des rides sur mon front [DESPORTES, Œuvres chrestiennes, sonnets, 14]Il leur commanda qu'ilz semassent un bruit tout au contraire de ce qu'ilz luy avoient dit [AMYOT, Agés. 26]On peult dire, d'un costé, que de lascher la bride aux parts [aux partis religieux], d'entretenir leur opinion, c'est espandre et semer la division [MONT., III, 84]Ils avoient semé des chausses trapes soubs l'eau [ID., II, 195]Qui seme espine n'aille deschaux [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 86]Teste de cerf bien semée [COTGRAVE, ]Semer un grain d'orge pour attraper un pigeon [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Norm. sumer ; Berry, seumer et sumer, dans l'Est, sener ; provenç. semenar, semnar ; esp. sembrar ; portug. semear ; ital. seminare ; du lat. seminare, de semen, graine, que les étymologistes rattachent à serere : se et le suffixe men. Serere, sevi, satum, est le verbe grec signifiant cribler.
semer
Semer de l'oseille, du persil, de la laitue, etc., Semer de la graine d'oseille, de persil, de laitue, etc.
Fig., Il recueille ce qu'il a semé, Les résultats répondent à ce qu'il a préparé. Cette phrase se dit le plus souvent dans un sens péjoratif.
Fig., Semer en terre ingrate, Faire du bien à une personne qui n'en a point de reconnaissance; ou Donner des leçons, des conseils à quelqu'un qui n'a pas les dispositions nécessaires pour en profiter.
Prov. et fig., Il faut semer pour recueillir, semer avant que de recueillir, On n'arrive à un résultat qu'à condition de l'avoir préparé, de s'être donné la peine nécessaire.
Prov. et fig., Qui sème le vent récolte la tempête. Voyez RÉCOLTER.
SEMER signifie aussi Ensemencer. Semer un champ, une planche, une couche. Ces terres n'ont pas été bien semées.
Il se dit figurément en parlant de Choses que l'on répand, que l'on jette çà et là, que l'on dissémine. On a semé des libelles dans toute la ville. On avait semé des fleurs sur son passage.
Fig., Semer de l'argent, Distribuer de l'argent à de nombreuses personnes pour les attirer dans son parti. Il fallut semer de l'argent pour gagner le peuple et les soldats. On dit aussi Cet homme sème l'argent, Il est prodigue.
Fig., Semer des pièges sous les pas de quelqu'un, Lui tendre de secrètes embûches.
SEMER signifie aussi Parsemer, couvrir çà et là avec des choses que l'on répand. Semer de fleurs le chemin, le passage de quelqu'un.
Il s'emploie aussi figurément pour Répandre. Semer de faux bruits, de fausses nouvelles. Semer des calomnies. Semer la discorde, la zizanie entre des personnes. Semer la terreur. Semer dans un ouvrage des réflexions, des anecdotes piquantes. On dit de même : Semer de jeux de mots, de pointes, etc., un discours, un écrit.
Fig. et pop., Semer quelqu'un en route, S'en débarrasser, le laisser loin derrière soi.
Le participe passé SEMÉ s'emploie adjectivement. Un discours, un écrit semé de traits piquants, de pointes, etc., Où il y a beaucoup de traits piquants, de pointes, etc.
Il s'emploie spécialement en termes de Blason et se dit lorsque les pièces dont on parle sont en nombre indéterminé et répandues de telle sorte qu'elles se perdent dans les bords de l'écu. Un écu semé de fleurs de lis. Substantivement, Un semé de fleurs de lis.
semer
semer
säensowzaaien, inzaaien, rondstrooien, van zich schuddenזירה (פיעל), זרה (פ'), זרע (פ')sembarrozsévat, sázetsåsemisembrarkylvääseminare, disseminareplantar, semearså母豬뿌리다หว่าน (səme)verbe transitif