semonce
semonce
n.f. [ du lat. submonere, avertir en secret, de monere, avertir ]semonce
(səmɔ̃s)nom féminin
SEMONCE
(se-mon-s') s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. E par cele sumunse les voleit esluignier, E à tuz diz del tut proscrire e essillier [, Th. le mart. 67]
- XIIIe s. Grimbert, qui ot fait la semonce, N'en ose Renart escondire [, Ren. 9050]Chi commence li capitres des semonces [ajournements] [BEAUMANOIR, II, 1]
- XVe s. Et cils repondirent qu'il estoit à une semonce du comte de Hainaut contre le duc de Normandie.... [FROISS., I, I, 123]
- XVIe s. Ce fut au Peloponnese que cette semonce [appel à un conseil] fut premierement rejettée [AMYOT, Péric. 37]Et ce qui fut lors introduit par une juste semonce du temps, s'est depuis tourné en police jusques à huy à la grande foule et oppression du peuple [PASQUIER, Lett. liv. 5, édit. de 1590, p. 200]
ÉTYMOLOGIE
- Semondre ; provenç. somonsa, semosta, somosta, somossa. Semonce, pour semonse, est le féminin du participe passé semons, de semondre.
semonce
En termes de Marine, il désigne une Sommation faite par un navire à un autre de se faire reconnaître.
Coup de semonce, Coup de canon tiré à blanc pour appuyer cette sommation.
semonce
Semonce, f. penac. Tantost signifie convy, Inuitatio, ou Vocatus, comme dit Bude, le prenant de Suetone. Selon ce on dit, faire la semonce, pour la nopce, ou pour les funerailles d'aucun, Conuocatio nuptialis aut funeralis. Semonce aussi signifie adjournement ou mandement. Selon ce est escrit és coustumes de Normandie: Que nul sergent ne prenne don ou courtoisie pour laisser un homme qu'il ne vienne aux veuës, enquestes, ou autres semonces.
semonce
SEMONCE, s. f. *SEMONDRE, v. act. [1re et dern. e muet; 2e lon.] Semonce est , 1°. l'invitation faite dans les formes pour quelque cérémonie. = 2°. Avertissement fait par quelqu'un, qui a autorité. "Malgré toutes les semonces qu'on lui a faites, il ne s'est point corrigé. = * Semondre se disait dans le 1er sens. "Semondre à des obsèques, à un convoi, à une cérémonie. Il est vieux. L'Académie se contente de dire qu'il vieillit. * Brebeuf l'emploie dans le 2d sens. César, dit-il,
Les presse, les semond, les exhorte, les prie.
* On disait aussi aûtrefois, semoneur, celui dont la fonction est de porter des billets pour certaines convocations.