souris
(Mot repris de souriront)souris
[ suri] n.f. [ lat. sorex, soricis ]SOURIS1
(sou-ri ; l's se lie : un sou-ri-z'agréable ; cependant au XVIIe siècle, Chifflet, Gramm. p. 216, note que l's ne se lie pas) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Se deffendre des oppositions d'aultruy par un mouvement de teste, un soubris ou un silence [MONT., IV, 54]
ÉTYMOLOGIE
- Sourire 1.
SOURIS2
(sou-ri ; l's ne se lie pas, ce que, au XVIIe siècle, note Chifflet, Gramm. p. 216) s. f.PROVERBES
- Souris qui n'a qu'un trou est bientôt prise, un homme qui n'a qu'une ressource, est bientôt perdu, ruiné.
- Quand les chats n'y sont pas, les souris s'ébattent, ou, absent le chat, les souris dansent, en l'absence du maître, du surveillant, on prend toute licence.
- Ce qui ne fut jamais ni ne sera, c'est le nid d'une souris dans l'oreille d'un chat.
HISTORIQUE
- XIIe s. Il les saisist toz quatre par les bras, Si les demaine comme suriz fet chaz [, Bat. d'Alesch. V. 3986]Surstrent [surrexerunt] e as viles e as chans une maniere de suris à la destruction del païs [, Rois, p. 18]
- XIIIe s. Soris qui n'a c'un trau [trou] poi dure [, Lai d'Ignaurès]
- XIVe s. Là où n'a point de chat, la souris se tient fiere [, Guesclin. 17774]Nous les arons comme souris Atrappés en la ratouere [, Liv. du bon Jehan, 723]Quant ne set c'un seul trou, perdue est li soris [, Beaud. de Seb. III, 231]Le coup chey d'aventure sur la souriz [mollet] de la jambe dudit Regnault [DU CANGE, sorilegus.]
- XVe s. Icelluy Guillaume se print à dire qu'il brusleroit les souris des supplians, qui vaulst autant dire en langaige du pays qu'il brusleroit leurs maisons, eulx et leurs menages [DU CANGE, ib.]Nouvelles ont couru en France Par maints lieux, que j'estoye mort.... Si fais à toutes gens savoir Qu'encore est vive la souris [CH. D'ORL., Ball. 124]
- XVIe s. Le seigneur de Sedan estoit la souris d'un pertuis [qui n'a qu'un trou] [D'AUB., Hist. III, 295]J'en ay veu fuir la senteur des pommes, plus que les arquebuzades ; d'aultres s'effrayer pour une souris.... [MONT., I, 184]Blanches souris, chiens à rien faire [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 262]Nulle souris sans pertuis [ID., ib. p. 203]Où y a pain y a souris [ID., ib.]Souris du palais [les avocats] [OUDIN, Dict.]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, un souris, une souritte ; wallon, sori, masculin ; génev. se mettre en peau de souris pour quelqu'un, se dévouer à lui corps et biens ; provenç. soritz, sorritz ; ital. sorice ; du lat. soricem ; grec, qu'on rattache à swar, sonner (comparez le grec, siffler), à cause du cri de la souris quand on la blesse.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. SOURIS.
- Souris du bras, partie charnue du bras (voy. MUSCLE à l'étymologie). Il lui donna un grand coup d'épée dans la souris du bras [MALH., Lexique, éd. L. Lalanne.]
souris
souris
Fig. et pop., Il est éveillé comme une potée de souris se dit d'un Jeune enfant très vif, très remuant et très gai.
Par exagération, On le ferait rentrer dans un trou de souris se dit d'un Homme qui a peur, qui ne sait où se cacher, qui se fait tout petit.
Gris de souris, gris souris, Gris argenté. Cheval souris, Cheval de cette couleur.
Prov. et fig., La montagne a accouché d'une souris se dit lorsque de grands projets n'aboutissent à rien.
Prov., Quand le chat n'est pas là, les souris dansent, Quand le maître est absent, on se donne toute licence.
SOURIS se dit, en termes de Cuisine, d'un Muscle charnu qui tient au manche d'un gigot de mouton, près de la jointure.
En termes de Maréchalerie, il désigne un Cartilage des naseaux du cheval.
souris
Mausmouse, mice, knucklemuisעכבר (ז), עַכְבָּרmuisفأرة, فَاْر, فَأرٌ, فَأْرَةмишкаratolímyšmusποντίκι, ποντικόςkomputila muso, musoratón, mousehiiriegértetikus, tikusmústopo, sorcio, mouseマウス, 鼠, ハツカネズミ마우스, 쥐, 생쥐musmus, datamusmysz, myszka komputerowarato, camundongo, mouseмышь, мышка, компьютерная мышьmus, råttapanya mdogofaremišเมาส์, หนูchuột, chuột vi tính老鼠, 鼠标 (suʀi)nom féminin