suer
(Mot repris de sué)suer
v.i. [ lat. sudare ]suer
Participe passé: sué
Gérondif: suant
Indicatif présent |
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je sue |
tu sues |
il/elle sue |
nous suons |
vous suez |
ils/elles suent |
SUER
(su-é) , je suais, nous suions, vous suiez ; que je sue, que nous suions, que vous suiez v. n.HISTORIQUE
- XIIe s. .... Il lur aveit mustré Que ses mals [son mal] l'ot la nuit mult durement grevé, E encore le tint, mais un poi out sué [, Th. le mart. 34]
- XIIIe s. Moult li sua la pel del dos, Ainz qu'il venist à l'uis Renart [, Ren. 10670]Là descendent li mès [les messagers] qui sont las et suant [, Ch. d'Ant. v, 707]
- XIVe s. Icellui Gerart respondi qu'il lui feroit suer les villenies que dites lui avoit [DU CANGE, suare.]
- XVe s. Assemblés-vous ou IX ou X Des plus fors, des plus estourdis, Qui sçauront mieulx les coups ruer, Et luy faictes le sang suer, Tant que en luy n'en demeure goutte [, Mistere de la passion Jesu-Crist, dans FR. MICHEL, Argot.]
- XVIe s. Ce villain mot de concluer M'a fait d'ahan le front suer [MAROT, 2, 196]La Baveresse, nommée ainsi pour avoir sué [avoir eu la syphilis] [D'AUB., Conf. I, 5]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, souwé ; provenç. suzar, suar ; espagn. sudar ; portug. suar ; ital. sudare ; du lat. sudare (voy. SUEUR).
suer
SUER signifie aussi, figurément et familièrement, Travailler beaucoup, se donner beaucoup de peine pour venir à bout de quelque chose. Il a bien sué sur cet ouvrage.
Il se dit, par extension, de Certaines choses qui suintent, qui se couvrent d'humidité. Les murailles suent pendant le dégel.
SUER s'emploie aussi transitivement. Suer du sang, Rendre du sang par les pores.
Fig. et fam., Suer sang et eau, Faire de grands efforts, se donner une grande peine pour quelque chose.
Fig. et fam., Suer l'ennui, Exhaler l'ennui de toute sa personne. On dit de même : Suer l'orgueil, l'hypocrisie, la peur, etc.
suer
Suer, Sudare, Consudare, Sudorem emittere.
Suer de toutes pars, Circumsudare.
Suer de travail, Desudare.
Travailler jusques à suer, Exudare laborem.
Il sue, Manat sudore, Sudat.
L'yvoire sue et degoutte, Illachrymat ebur.
Tu en sueras, si, etc. Eia, sudabis satis, si cum illo incoeptas homine.
suer
SUER, v. n. SUÉE, s. f. SUETTE, s. f. SUEUR, s. f. [Su-é, é-e, ète, eur: 2e é fer. aux 2 1ers, è moy. au 3e.] Suer, c'est 1°. rendre par les pôres quelques humeurs. "Suer de la tête, du visage, de tout le corps. "Les mains lui suent. = Suer est plus propre à exprimer la transpiration sensible, et transpirer l'insensible: "Un corps: qui sûe, perd moins de son poids qu'un corps, qui transpire. LE GENDRE. = 2°. Par extension, on le dit de l'humidité, qui paraît sur les murâilles. "Dans le dégel, les murâilles suent. = 3°. Travailler beaucoup, se doner beaucoup de peine pour venir à bout de quelque chôse: "j'ai bien sué pour cette afaire.
Rem. Ce verbe est actif dans ces expressions du st. famil. Suer les grosses gouttes, qui s'emploie au propre et au figuré. "Vous m'avez fait suer les grosses gouttes par le récit de cet or, qui étoit au bout de la table. SÉV. = Suer de l'encre, de l'huile, se dit quand la sueur a quelque chôse de noir, de gluant, d'huileux. Et par exagération, quand on est dans un grand embarras. — On dit, plus simplement, suer tout seul au figuré.
Il faut suer sans cesse à chercher que lui-dire;
Et la stérilité de son expression
Fait mourir à tous coups la conversation.
Misant.
= Suer sang et eau, se doner beaucoup de peine pour réussir. "Il a falu suer sang et eau pour le réduire à la raison. = * Suer une chemise, deux, trois chemises, est un barbarisme d'expression. Mde de Sévigné dit: je suis en train de suer: je change trois fois de chemise en un jour. C'est ainsi qu'il faut dire.
SUÉE, inquiétude subite et mélée de crainte. Il est très-bas. Acad. "On lui dona, ou, il eut une terrible suée.
SUETTE, maladie contagieûse, qui consiste dans une sueur abondante, avec fièvre maligne, etc.
SUEUR, 1°. Humeur, sérosité, qui sort par les pôres, quand on sûe. "Sueur abondante, copieûse, bénigne, ou, aigre, puante, froide. "Être tout en sueur, tout dégoûtant de sueur: "Son mal s'en est allé par les sueurs. = 2°. Action de suer. "Cela provoque la sueur. "Il lui prend souvent de petites sueurs. = * Mde se Sévigné dit en ce sens, suerie: "J'ai enfin achevé aujourd'hui ma suerie. — C'est un de ces mots; qu'on invente au besoin dans la conversation, ou dans une lettre. = 3°. Peines qu'on se done pour réussir à quelque chôse: "Est-ce là la récompense de tant de sueurs et de travaux? "Parcourez en esprit tous les lieux, que cet Apôtre a arrosé de ses sueurs. = On dit, en ce sens, figurément, à la sueur de son corps, ou de son front, ou, de son visage. Mais cette locution est familière et même un peu triviale: elle parait peu digne d'entrer dans un Poème, même en prôse. "Voilà ce qui cause les révoltes; et non pas le pain, qu'on laisse manger en paix au Laboureur, aprês qu'il l'a gâgné à la sueur de son visage. TÉLÉM. "Je préfèrerois d'être dans le monde le jardinier d'un fermier, qui ne gâgneroit sa vie qu'à la sueur de son front, à régner ici sur toutes les Ombres. Madame. Dacier, Odyssée.
suer
suer
suer
schwitzensweat, perspirezweten, transpireren, (uit)zweten, uitstralenהזיע (הפעיל), התייזע (התפעל), הִזִּיעַsuarsvedeŝviti, transpirisudar, transpirarhikoillaberkeringatsudare, traspiraresuar, ressudar, transpirarsvettas, transpireraterlemekιδρώνωيَعْرَقُpotit seznojiti se汗をかく땀을 흘리다svettespocić sięпотетьเหงื่อออกtoát mồ hôi出汗пот (sɥe)verbe intransitif