supposer
(Mot repris de supposerai)supposer
v.t. [ du lat. supponere, mettre sous ]supposer
Participe passé: supposé
Gérondif: supposant
Indicatif présent |
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je suppose |
tu supposes |
il/elle suppose |
nous supposons |
vous supposez |
ils/elles supposent |
SUPPOSER
(su-pô-zé) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et cil font vilenie qui le piour [le pire] y glosent, Et qui pour les acteurs [auteurs] le plus sain n'y supposent [J. DE MEUNG, Test. 74]
- XIVe s. Souposées les choses qui sont à suposer [H. DE MONDEVILLE, f° 38]Or supposons li rois ait envers toi mespris, à tort t'ait assailli com fel et d'ire espris.... [, Girart de Ross. v. 2199]Il n'est nul qui elisist vivre sans amis, supposé que il eust tous les autres biens [ORESME, Éth. 228]Elettion proprement dite suppose deliberaction faite par raison et suppose liberté et prudence [ID., ib. 63]
- XVIe s. La femme de Philippus l'avoit pris [un enfant] d'une cousturiere natifve d'Argos, incontinent qu'il fut né, et se l'avoit supposé [AMYOT, P. Aem. 13]Quand se vint à la cacheter et y apposer son seau, il supposa dextrement celle qu'il avoit escrite en derriere, et la lui bailla [ID., Lysand. 37]Ils attiltrerent un messager qui apporta des lettres fausses et supposées à Sertorius [ID., Sertor. 39]Il avoit cherché les moyens de se faire supposer à la gloire et aux triomphes des royaumes de Pont et d'Armenie [ID., Pomp. 47][Les flatteurs] hommes faulx et supposez [ID., Comment élever les enfants, 39]
ÉTYMOLOGIE
- Verbe fait du lat. sub, sous, et du franç. poser, à l'imitation du lat. supponere, qu'ont les autres langues romanes : provenç. supponer ; espagn. suponer ; portug. suppor ; ital. sopporre.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- SUPPOSER. Ajoutez :
supposer
Il signifie aussi Former une conjecture, présumer en bien ou en mal. Je suppose qu'il sera bientôt las de ce genre de vie. Vous le supposez donc bien lâche, bien intéressé. Vous me supposez un crédit, un mérite, des talents que je n'ai pas. Ses ennemis lui supposèrent des projets coupables. Pourquoi supposer ce qui n'est pas?
Supposer un enfant, Vouloir le faire passer, le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n'est pas né. On supposa un enfant pour frustrer les héritiers collatéraux.
SUPPOSER se dit en outre d'une Chose qui demande, qui exige que quelque autre chose soit ou ait été. La justification suppose une accusation. Dans le syllogisme, une conclusion suppose deux prémisses.
Le participe SUPPOSÉ s'emploie comme adjectif et signifie Qui est faux, controuvé, fabriqué frauduleusement. Se présenter sous un nom supposé. Un testament supposé.
Cela supposé, Dans cette supposition. On dit aussi Supposé que, Dans la supposition que. On dit encore : Supposé tel événement. Supposé votre consentement.
supposer
Supposer, et mettre dessoubs, Supponere, Subiicere.
Supposer faux testamens, Testamenta subiicere.
Supposé, Tantost est un participe masculin, Et signifie un qui est mis au lieu et place deuë d'un autre, Subdititius, suppositus, summissus. Selon cela on dit un enfant supposé, Partus extraneus subdititius. Supposé aussi est un ablatif absolut, comme, J'ay acquis prescription sur tel heritage supposé que je ne feray apparoir de tiltre, Praedium vsucepi dato quod de titulo non constet, vel etiam si de acquisitione non doceam.
Une personne supposée, Persona adumbrata. B.
Cela supposé et non confessé, Soit ainsi sans le confesser, Verum esto (quod tamen ita a me positum velim, ne fraudi sit confessio.) Budaeus.
supposer
SUPPOSER, ou SUPOSER, v. act. et n. SUPOSITION, s. fém. [Supozé, zi-cion: 3e. é fer. au premier. Devant l'e muet l'o est long: il supôse, supôsera, etc.] Suposer, c'est, 1°. mettre en avant une chôse comme établie, comme reçûe, pour en tirer quelque induction: "Suposer une chôse impossible: vous suposez ce qui est en question. = Neut. il régit que et le subjonctif: "Je veux bien suposer que cela soit, quelle conséquence en tirerez-vous? = 2°. Alléguer comme vrai ce qui est faux. "Il supôse un fait, un texte qui n'a jamais existé, etc. = 3°. Produire en Justice une pièce faûsse. "Suposer un testament, un contrat. = Suposer un enfant, le faire reconaitre pour fils ou pour fille de ceux dont il n'est pas né.
SUPOSÉ, participe, s'emploie comme les ablatifs absolus. "Cela suposé, ou la chôse étant suposée, comme vous le dites, je prétends que, etc. = Remarquez que quand ce participe est devant les noms, il devient préposition, et il est indéclinable: "Suposé ces principes: suposé le furieux penchant qu'ont les hommes d'abuser de leur liberté, il est souvent avantageux de s'en priver. Marsolier. — Mais quand suposé~ marche aprês, il suit le genre et le nombre du nom. "Ces principes suposés, il s'ensuit, etc. Wailly.
Suposé que, conjonction, régit le subjonctif. "Suposé qu'il y consente, quel fruit en retirerez-vous?
SUPOSITION, a tous les sens du verbe. Action de suposer. "Dans la suposition que vous faites, il faudrait que, etc. "Partons de la suposition qu'on peut avoir une fièvre intermittente et n'être jamais sans fièvre. Voullonne. = Fausse allégation: ce que vous dites est une pûre suposition. = Production d'une pièce faûsse. "La suposition d'un contrat, d'un testament. = Suposition de part (partûs). Voy. Suposer un enfant, n°. 4°.
supposer
vermuten, voraussetzen, annehmen, mutmaßensuppose, guess, presume, assume, surmise, think, expect, imagine, deemveronderstellen, aannemen, vermoeden, menen, stellen, impliceren, inhouden, onderschuivenגרס (פ'), דמיין (פיעל), סבר (פ'), גָּרַס, סָבַרmeen, vermoë, veronderstelsuposarantage, tro, formodesupozisuponerolettaahaldasupporre, ipotizzare, porre, presumereputareprzypuszczać, przypuścićsupor, admitir, conjeturar, crer, fazer de conta, pensar, presumiranta, förmodasanmak, farzetmek, varsaymakanta, ta for gittيَظُنُّ, يُفْتَرَضُ أنَّpředpokládatυποθέτωpretpostaviti想定する, 推定する가정하다, 추정하다предполагатьเชื่อว่าเป็นจริง, สมมุติcho là, giả sử假定, 假设假設 (sypoze)verbe transitif