temple
temple
n.m. [ lat. templum ]TEMPLE1
(tan-pl') s. m.HISTORIQUE
- XIe s. Il viola le temple Salomon [, Ch. de Rol. CXVII]
- XIIe s. Cist temples [est], cum li huem, senz honor [, Machab. I, 2]Puis entrad li poples de la terre el temple Baal, e destruisirent les altels.... [, Rois, p. 288]
- XIIIe s. L'en avoit ordenné que le Temple [les chevaliers du Temple] feroit l'avant-garde, et le comte d'Artois auroit la seconde bataille après le Temple [JOINV., 224]
- XIVe s. Ainssin fasoit Girars : es bons prenoit exemple, à Dieu s'estudioit de son cuer [cœur] faire temple [, Girart de Ross. v. 2995]
- XVe s. Pour les laiz [laïques] et ceuls du temple [ecclésiastiques] [R. DESCH., Poésies mss. f° 46]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. temple ; espagn templo ; ital. tempio ; du lat. templum, qui est le même que le grec, couper : proprement, lieu coupé par deux lignes d'orientation que les augures traçaient pour leurs observations.
TEMPLE2
(tan-pl') s. f.temple
En termes poétiques, Son nom est écrit dans le temple de la Gloire, au temple de Mémoire, Il est assuré d'une renommée immortelle.
En termes religieux, Les vrais chrétiens sont des temples vivants, les temples du Saint-Esprit, Dieu, le Saint-Esprit est en eux.
TEMPLE se dit absolument et par excellence du Temple que Salomon bâtit à Jérusalem par ordre de Dieu. Le parvis du temple. Le portique, le pinacle du temple. La destruction du temple.
Il se dit aussi absolument des Lieux où demeuraient, en certaines villes, les chevaliers nommés Chevaliers du Temple ou Templiers. Il logeait au Temple à Paris. Louis XVI et la famille royale furent enfermés au Temple. Le faubourg du Temple.
Il se dit particulièrement des Lieux où les protestants s'assemblent pour l'exercice de leur religion.
Il se dit quelquefois des Églises catholiques, mais seulement en termes poétiques et dans le style soutenu.
temple
Temple, m. penac. Est le mesmes que Eglise, AEdes aedis, Templum Duquel mot Latin, le François l'a prins.
Piller le temple, Fanum spoliare.
Un temple où il y avoit lieu à laver les mains, Delubrum.
Un temple duquel on n'avoit rien osté, Integrum templum omni opere.
Temple qu'on a rempli d'odeurs, Templum odoratum.
Il a pleu pierres sur le temple, Templum lapidatum est.
Qui avoit la superintendence et charge de l'estat des temples, et autres publiques edifices de la ville, Un voyer, AEdilis.
Devant le temple de Juppiter, Pro aede Iouis.
temple
TEMPLE, s. m. [Tanple: 1re lon. 2e e muet.] Édifice public consacré aux exercices de Religion. Église en parlant des catholiques, est plus générique, et il est de tous les styles. Temple ne se dit que dans le discours soutenu. En parlant~ des Païens et des Protestans, on dit temple; et quand on dit ce mot absolument, on l'entend du Temple que Salomon bâtit à Jérusalem. "Le parvis, le portique, le pinacle du Temple.
Jusque dans ton Saint Temple ils viennent te braver;
Ils traitent d'insensé le peuple qui t'adore.
Athalie.
= Fig. on dit que les Fidèles en état de grâce sont les temples vivans du St. Esprit. "Tout homme, qui rentrera en lui-même, y trouvera des traces de la Divinité; et se regardant comme un temple, où les Dieux ont placé son âme pour être leur image, il ne se permettra que des sentimens, des actions, qui répondent à la dignité de leur présent. D'OLIV. Pens. de Cic. = Poétiquement on dit qu'un nom est écrit dans le temple de la gloire; ou, au temple de mémoire. Ces expressions comencent à devenir triviales.
TEMPLE, s. f. Voy. TEMPE. Vaugelas était pour le premier et condamnait le 2d: l'Acad. avait dabord mis l'un et l'aûtre dans son Dictionaire: mais dans ses Observations elle condamna Tempe. Dans les éditions suivantes du Dict. elle se contenta de dire: quelques-uns disent Tempe. Dans la dern. édit. elle ne met que celui-ci.
temple
Tempeltempletempel, bedehuis, godshuis, kerkהיכל (ז), מקדש (ז), מִקְדָּשׁtempeltempeltemplotemplo, iglesia寺, 寺院delubrum, fanum, templumtemplotempelναόςمَعْبَدchrámtemppelihramtempio신전tempelświątyniaхрамวัดtapınakđền庙宇Храм寺 (tɑ̃pl)nom masculin