tinel
TINEL
(ti-nèl) s. m.Terme hors d'usage. Mot tiré de l'italien, qui signifie une salle basse où les domestiques mangent dans une grande maison.
Le sommelier en hâte est sorti de la cave ; Déjà monsieur le maître et son monde se lave ; Trêve avecque l'honneur, je m'en vais tout courant Décider au tinel un autre différend [RÉGNIER, Sat. VI]
HISTORIQUE
- XIVe s. Bien sai qu'il est entrez dedens à son commant, Avec lui quatre cent de son tinel plus grant [DU CANGE, tinnulus.]
- XVe s. Et fut delivrée à monseigneur Jean de Hainaut une abaye de blancs moines pour son corps et son tinel tenir [FROISS., I, I, 30]
- XVIe s. Tenir cour pleniere et tinel ouvert, c'est-à-dire table ouverte à tous venans [LA COLOMBIÈRE, Théâtre d'honneur, t. I, p. 32, dans LACURNE]De telles figures à memoire perpetuelle fit Frapin peindre son tinel et salle basse [RAB., IV, Anc. prol.]
ÉTYMOLOGIE
- Catal. tinell ; ital. tinello ; bas-lat. tinnulus, tinellus ; du lat. tina, vase, cuve, suivant l'Académie de la Crusca.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
Traductions