translater
(Mot repris de translatâtes)TRANSLATER
(tran-sla-té) v. a.HISTORIQUE
- XIIe s. Translatée [transportée] est glorie de Israel, kar l'arche est prise [, Rois, p. 17]
- XIIIe s. Mes or l'a uns mestres trovée, Qui l'a translatée en romanz [, Ren. 20495]
- XIVe s. Je Nicole Oresme, doyen de l'eglise nostre Dame de Rouen, propose de translater de latin en françois aucuns livres.... [ORESME, Eth. Prolog.]
- XVIe s. Voz parolles, translatées de baragouin en françoys, veulent dire que je me marie hardiment [RAB., Pant. III, 34]Tantost après la mort de Salomon, la majesté du royaume d'Israel fut abbatue pour la plus grande partie, et translatée à un homme privé [CALV., Instit. 379]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. translatar ; espagn. trasladar. ; ital. traslatare ; du lat. translatus, transporté, de trans, au delà, et latus, porté.
translater
translater
Translater quelques autheurs Grecs, ou tourner en autre langage, Graecos authores transferre, voyez Tourner, et Traduire.
Translaté, Translatus. Cic.
Estre translaté d'une cité en une autre, et perdre le droict de la premiere, Mutari ciuitate.
translater
TRANSLATER, v. act. TRANSLATEUR, s. m. Traduire, Traducteur. = Dès le comencement du siècle, le Dict. de Trévoux les traite de vieux mots. Richelet les relègue dans le vieux burlesque et le comique: l'Académie dit qu'il sont vieux. = Quelques Auteurs modernes les emploient encôre dans le style plaisant, moqueur ou comique. "On m'aportoit tous les matins quelques lignes de votre écriture, et l'on venoit le soir me demander, avec humeur, à voir comment je les avois translatées en françois. Linguet. "Une histoire de Charles V (en anglois) translatée par un Affilié de la Philosophie, a tourné toutes les têtes frivoles de Paris. Id. Il emploie ailleurs translateur, dans le même goût. — M. Formey s'en sert três-sérieusement. "Un emploi important, celui de translateur au Sénat. Et M. l'Abé de Fontenai: "Le translateur paroit avoir plutôt produit que traduit. — C'est un éloge: pourquoi donc ne pas dire traducteur?