vengeance
(Mot repris de vengeances)vengeance
n.f.VENGEANCE
(van-jan-s') s. f.REMARQUE
- Vengeance a une signification active et passive. Dans cette phrase de J. J. Rousseau, vengeance a le sens actif et signifie la vengeance exercée par : Pour éteindre en moi tout désir de vengeance, il m'eût suffi de pouvoir me venger, Promen. 6. Mais dans cette phrase de Bossuet, vengeance a le sens passif et signifie la vengeance subie par : Les Amorrhéens dont Dieu commit la vengeance aux Israélites, Hist. II, 3.
HISTORIQUE
- XIe s. Mult grant venjance en prendrat l'emperere [, Ch. de Rol. CXI]Quant l'empereres ad faite sa venjance [, ib. CCXCI]
- XIIe s. Membre tei [souviens-toi], sire, de Deu nostre Seignur, que li parent ne facent venjance e qu'il ne ocient mun fiz [, Rois, p. 169]Ami, lai [laisse] la venjance et je te vengerai [ST BERN., p. 522]
- XIIIe s. Car quant Dex fist de vous election [roi] Et seigneur de sa venjance, Bien deüssiez monstrer vostre puissance [QUESNES, Romancero, p. 100]Tous jors est venjance mauvese [, la Rose, 7038]Qu'il sacent que le [la] vengance doit estre prise de cascun meffet [BEAUMAN., XXX, 1]
- XIVe s. La venjance est droiturierement faite, se celui qui a mal fait souffre et reçoit telz malz come il a fait [ORESME, Éth. 150]Il n'est nulle si grant vengence que de vieil home [, Ménagier, I, 6]
- XVe s. Dont la vengence à Dieu crie [, Vigiles de Charles VII, t. II, p. 179]
- XVIe s. Ce n'estoit point par appetit de vengeance qu'il le faisoit [AMYOT, Artax. 7]Ilz eurent ainsi le moyen de veoir la vengeance [punition] de Tisaphernes qui estoit un mauvais homme [ID., Agés. 16]La vengeance divine, qui ne laisse ny les faicts ny les dicts insolents des hommes impunis [AMYOT, Philop. 31]Qu'il [un roi] les face [vos fils] les ministres de ses convoitises, les executeurs de ses vengeances [LA BOÉTIE, Servit. vol.]La vengeance, au teint noir, palissant, Qui croist et qui devient plus forte en vieillissant [D'AUB., Tragiques, édit. LALANNE, p. 136]
ÉTYMOLOGIE
- Vengeant. Wallon, veingeanss ; provenç. venjansa ; espagn. venganza ; ital. vengianza. L'ancienne langue disait aussi vengison, vengement.
vengeance
Tirer vengeance, Se venger.
VENGEANCE désigne aussi le Désir de se venger. Il a toujours la vengeance dans le coeur. Mouvement de vengeance. Sentiment de vengeance. Esprit de vengeance.
vengeance
Vengeance, Vltio, Vindicatio, Vindicta.
Demander vengeance, Expetere poenas, B.
Prendre vengeance, Vindicare.
Qui fait la vengeance de quelque chose, Vindex.
Laisser la vengeance d'une injure aux loix et aux magistrats, Incom moda sua legibus committere.
vengeance
VENGEANCE, s. f. VENGER, v. act. VENGEUR, GERESSE, subst. et adj. [Van-jance, gé, geur, gerèce: 1re lon. 2e lon. au 1er, é fer. au 2d, e muet au 4e, dont la 3e è moy. — L'e, dans le 1er ne se prononce point: il n'est là que pour doner au g un son doux, qu'il n'a pas devant l'a. = Plusieurs écrivent vangeance, vanger, etc. C'était la manière d'écrire de Malherbe, de Ménage et d'autres Auteurs du dernier siècle: mais cette ortographe n'est pas la plus autorisée.] Venger; tirer satisfaction de quelque injûre. Il régit les chôses et les persones. "Venger une injûre, un afront. Venger son père, son ami. — Se venger régit l' ablatif, et quelquefois il a pour 3e régime la prép. sur. "Se venger de ses énemis; d'un outrage: il m'a fait un mauvais tour; mais je m'en vengerai. "Se venger sur quelqu'un d'une injûre qu'on a reçûe. = Vengeance; action par laquelle on se venge: "Cruelle vengeance: courir à la vengeance: ne respirer que vengeance: c'est pousser, ou, porter trop loin la vengeance.
Fermez les yeux sur mes ofenses,
Et du livre de vos vengeances;
Éfacez mes iniquités.
Le Franc.
= Il se prend aussi quelquefois pour le desir de se venger. "Moûvement, sentiment, esprit de vengeance, etc. Tirer ou prendre vengeance de, se venger: le 1er est le plus usité.
C'est par là que je puis prendre vengeance d'elle.
Misantr.
= Vengeur, vengeresse, celui, qui punit, qui venge. Il ne se dit guère comme substantif qu'au masculin. "Dieu est le vengeur des crimes; il est le vengeur des inocens, des oprimés. "Souvent ici bas l'inocence oprimée ne troûve point de vengeur.
Ah! je conois trop bien mon crime,
Par-tout, il me suit, il m'oprime,
Et lui-même il est son vengeur.
Le Franc.
= Comme adjectif, il se dit dans les deux genres. "Le Dieu vengeur, sa justice vengeresse, sa main vengeresse. "Les remords vengeurs. "Le souvenir vengeur des cruautés et des injustices horribles, qu'il (Guillaume le Conquérant) avait commises pendant le cours de son règne, l'agita des remords les plus vifs: Hist. d'Angl. = Il se dit même des chôses inanimées, comme instrumens des vengeances divines: le tonerre vengeur, la foudre vengeresse. = Vengeur, Vindicatif. Il y a bien de la diférence entre un Dieu vengeur et un Dieu vindicatif. Le premier n'exprime qu'un Dieu juste, et, en ce sens, il dit: la vengeance m'apartient: Le second ne se dit qu'en mauvaise part: il désigne une passion injuste, qui est toujours une marque de foiblesse et qui ne peut convenir à Dieu. L'Ab. Bergier. Les détracteurs de la Religion afectent de confondre l'un avec l'aûtre.
vengeance
vengeance
revenge, vengeance, retaliation, revancheגאולת-דם (נ), התנקמות (נ), מעשה נקם (ז), נקמה (נ), הִתְנַקְּמוּת, נְקָמָהwraak, wraak(neming), wraaklust, wraaknemingvenĝokostovendetta, ripicca, ripiccovingança复仇Rache, Blutrache, Vendettaεκδίκησηvenganzaاِنْتِقَامpomstahævnosveta復讐복수hevnzemstaместьhämndการแก้เแค้นintikamsự trả thù復仇 (vɑ̃ʒɑ̃s)nom féminin