verbeux
verbeux, euse
adj. [ lat. verbosus, de verbum, parole ]verbeux
verbeux
VERBEUX, EûSE, adj. VERBOSITÉ, s. f. VERBIAGE, s. m. VERBIAGER, v. n. VERBIAGEUR, EûSE, s. m. et f. [Verbeû, beû-ze, bozité; bi-age, gé, geur, geû-ze: 1re ê ouv. 2e lon. aux 2 prem; 4e e muet au 4e, é fer. au 5e, lon. au dern.] Verbeux et verbosité expriment le vice de ce qui abonde en paroles inutiles. "Homme verbeux; éloquence verbeûse. "La verbosité de cet Avocat, de ce Mémoire. "Les Écrivains de ce dernier genre sont difus et verbeux. "On est verbeux; on multiplie les épithètes; on entasse les synonymes, faute d'avoir le mot propre, ou de le conoître. L'Ab. Trublet. "On infecta les Édits de je ne sais quelle verbosité ridicule, qui sembloit inviter à la discussion bien plus qu'à l'obéïssance. Linguet. — Cet Écrivains si éloquent, mais grand Néologue, a employé aussi verbeûsement. "Ces questions du Droit Public, si verbeusement, si ridiculement~ traitées par l' espèce d'Écrivains, qu'on veut apeler les Publicistes. Voy. VERBAL. = Verbiage et ses dérivés ont à peu prês le mème sens. Ils expriment une abondance de paroles, qui contiènent peu de sens. "Il n'y a que du verbiage dans ce livre, dans ce discours. "Tout ce qu'il y a de plus désagréable pour le lecteur et de plus déshonorant pour l'Auteur, c'est un verbiage inintelligible. L'Ab. Trublet. "Cet homme ne fait que verbiager. "C'est un verbiageur, une verbiageûse. = Ces mots ne sont pas anciens dans la Langue, excepté verbiage, qui était déjà en usage dans le Siècle dernier. "Un des souhaits que je vous fais au comencement de cette année, c'est que mes verbiages vous plaisent autant que les vôtres me sont agréables. Sév. = Ils sont tous du st. famil. et critique.