volupté
volupté
n.f. [ lat. voluptas ]VOLUPTÉ
(vo-lu-pté) s. f.HISTORIQUE
- XVe s. Les superflues voluptés qui empeschent la liberté des sens [CHRIST. DE PISAN, I, 13]
- XVIe s. Passion violente et volupté, qui attire à soy l'entendement mesme [CHARRON, Sagesse, I, 15]Pour ne souiller le mariage qui estoit nom de dignité, et non pas de volupté [PASQUIER, Ménophile, p. 71, dans LACURNE]Il n'est en somme aulcune si juste volupté en laquelle l'excez et l'intemperance ne nous soit reprochable [MONT., I, 227]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. voluptat ; ital. voluttà ; du lat. voluptatem, de volop, volup, agréable, rattaché au grec espérer. La commune racine est le sanscrit var, choisir, désirer, qui a fait velle.
volupté
Il se dit, par extension, des Plaisirs de l'âme. L'âme a ses voluptés comme le corps. Les savants trouvent de la volupté dans la découverte des vérités.
volupté
Volupté, Voluptas.
Volupté accreue, Locupletata voluptas perfectione vitae.
Une espece de volupté mise au devant, et monstrée, Obiecta species voluptatis.
Un jour addonné à volupté et plaisir, Genialis dies.
Volupté entiere et nette, parmi laquelle il n'y a nulle tristesse meslée, Li quida voluptas et libera.
Volupté se passe et s'en va, Auolat voluptas.
S'addonner à toutes voluptez, Dedere se delectationi toto animo, Dare se voluptatibus.
N'avoir esgard sinon à volupté, Faire tout pour vivre en voluptez et de lices, Omnia ad voluptatem referre.
Il ne faut pas compter volupté au nombre des bonnes choses, Voluptas in rebus bonis habenda non est.
N'estimer toutes choses que volupté, Omnia in voluptate ponere.
N'estimer rien volupté, Voluptatem nullo loco numerare, Nihili facere voluptates, Voluptates pro nihilo ducere.
Fondre en delices et voluptez, Fluere mollitia et luxu.
Se laisser aller et consumer en voluptez, Liquescere voluptate et flue re mollitia.
Qui se garde de toutes voluptez, Temperans.
volupté
VOLUPTÉ, s. f. VOLUPTUEUX, EûSE, adj. VOLUPTUEûSEMENT, adv. [3e é fer. au 1er, 4e lon. aux 3 dern. tu-eû, eû-ze, ze-man.] Volupté; plaisir du corps et des sens. "Il y a de la volupté à boire quand on a soif. = Quelquefois, plaisirs de l'esprit: "Les savans troûvent de la volupté dans la rencontre des vérités. = Quand il est seul et sans adjectif ou aûtre circonstance du Discours, qui le modifie, il se prend en mauvaise part, pour les plaisirs défendus. "La volupté afaiblit l'esprit et corrompt le coeur. "Se plonger, languir dans les voluptés.
L'ardente soif de l'or, l'amour des voluptés,
Le desir des honeurs, ses penchans, ses caprices,
Sont ses divinités.
Le Franc.
"La Volupté est le plus terrible fléau du genre humain, puisque c'est la soif de la volupté, qui alume les plus violentes passions. D'OLIV. Pens. de Cic. * Aûtrefois on le disait indiféremment pour ce qui plait. "Les uns, trop amis, ce semble, de la volupté, veulent que le délectable soit le vrai but de la poésie. Sentim. sur le Cid. = Volupté, débaûche, crapule (Synon.) Le 1er supôse du choix dans les objets, et même de la modération dans la jouïssance, le 2d supôse le même choix, mais nulle modération; le 3e exclut l'un et l'aûtre. Encycl. BEAUZ. Synon. = Voluptueux, en parlant des persones: Qui aime, et qui cherche la volupté. "Homme éféminé et voluptueux. "Il est voluptueux dans ses repâs.
Monstres voluptueux, dont la soif et la faim
Dévorent sans pitié la veuve et l'orphelin.
Le Franc.
= S. m. "C'est un voluptueux. "Le voluptueux ne pense guère à son salut.
Tandis qu'en ces jardins, Épicure someille,
Que de voluptueux répètent ses leçons!
L. Rac.
"Pénibles voluptueux, nous faisons du bonheur une grande machine; et le bonheur n'est qu'un sentiment, Servan, Disc. sur les moeurs. = En parlant des chôses: qui caûse de la volupté, du plaisir. "Repâs voluptueux; mener une vie voluptueûse. = Voluptueûsement, avec volupté. "Boire, manger, vivre voluptueûsement.
volupté
volupté
Lust, Wollust, Wonnelust, sexual pleasurewellust, geilheid, lustנהנתנות (נ), עגבים (ז״ר), תאוות מין (נ), נֶהֶנְתָנוּת, עֲגָבִיםvoluptovoluptuosidad, libidolibidosensualidade, volúpiavoluttà (vɔlypte)nom féminin