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[ iks] n.m. inv.X
(iks', ou, suivant l'épellation moderne, kse) s. m.REMARQUE
- 1. X a tantôt la prononciation de ks, comme dans extrême ; tantôt celle de gz, comme dans exercice ; tantôt celle de k, comme dans exception. Au reste la prononciation en est marquée en particulier. à chaque mot de ce dictionnaire
- 2. Dans quelques noms de lieux, x se prononce comme s : Auxerre, Bruxelles, dites ô-sê-r', Bru-sè-l'.
- 3. En certains mots, il sonne z : deuxième, sixième, etc.
- 4. À la fin des mots où il n'est pas muet, il se prononce comme ks : préfix, sphinx, etc.
- 5. Dans la plupart des mots x final est muet et ne sert qu'à rendre plus grave le son de la voyelle : paix, choix, généreux.
- 6. Cet x final se lie et prend le son de z : Baux à longues années, bô-z à.... Un choix heureux, choi-z heureux ; une paix inattendue, pê-z inattendue.
- 7. Dans certains mots, x final sert à marquer le pluriel : choux, oiseaux, etc. Il remplace aussi quelquefois l's radicale finale, comme dans jaloux. Dumarsais, Œuv. t. IV, p. 101, suppose que cela vient des maîtres d'écriture, qui ont préféré l'x à l's, l'x offrant à la main la liberté de faire ces figures inutiles qu'ils appellent traits. Cet usage est bien plus ancien que les maîtres d'écriture auxquels Dumarsais fait allusion ; il appartient au moyen âge, dont l'orthographe variable substitua souvent l'x à l's finale.
ÉTYMOLOGIE
- Lat. x ; grec, ξ, lettre double composée de κ et de σ.
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X, au début ou dans le corps des mots, a tantôt le son de CS comme dans Axe, Extrême, Xiphoïde; tantôt de GZ, comme dans Exempt, Exercice, Xavier. Parfois il a le son d'une S dure, comme dans Auxerre, Bruxelles; parfois celui d'un Z comme dans Deuxième, Sixième.
À la fin des mots, il ne se prononce généralement pas : Choix, Généreux, Paix; sauf en liaison, devant une voyelle ou une h muette, comme dans Baux à long terme, Beaux hommes, où il a le son d'un Z. Toutefois, il se prononce dans certains mots savants, où il a le son de CS. Lynx, Préfix, Sphinx, Styx.
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, s. m. [Pron. ikce et non pas iske, comme on prononce en quelques Provinces.] Vingt troisième lettre de l'Alphabet la 18e des consones. 1°. C'est une consone double. Au milieu des mots, elle a le son, tantôt d'un c et d'une s; et c'est lorsqu'elle se troûve devant une consone: expérience; ou dans les mots tirés du grec, Alexandre, axe, axiôme: pron. ekspériance, Alek-sandre, akce, akciôme; tantôt elle a le son d'un g et d'un z; et c'est quand elle se troûve devant une voyèle: examen, exercice, exhiber; pron. egzamène, egzêrcice, egzibé, etc. Il faut excepter, maxime, fixe, flexible, qu' on prononce makcime, fikce, flek-cible. = 2°. Au comencement des mots, l'x a le son de ks: Xavier, Ximénès; Xantipe, Xerxès. Pron. Ksa-vié, ksêrcès, etc. = 3°. Devant ce ou ci, elle a le son du k: excellence, exciter: pron. ekcélance, ekcité. — Devant co ou cu, elle a comunément le son de l's, dit le P. Bufier: excomunier, excuser; pron. eskomunié, eskuzé. Plusieurs trouvent cette prononciation mauvaise et veulent qu'on prononce toujours eks: d'aûtres veulent celle-ci pour le discours soutenu, et soufrent l'aûtre dans la conversation. = 4°. L'x a la prononciation forte de l's dans les mots Aix (nom de Ville) Auxerre, Xaintonge, Xaintes; Bruxelles; et dans six, dix, soixante. Pron. Ais, sainte, etc. Brucèle, Aucerre, sis, dis, soa-sante. Il a la prononciation douce du z; dans deux, deuxième, sixième, sixain, dixième, dixaine, et dans les noms en eux, quand ils sont suivis d'une voyelle; feux, lieux, heureux, etc. Quand ils sont suivis d'une consone, l'x ne se prononce pas. "Deu-zième, si-zième; etc. Deux écus; heureux époux: pron. Deû-zéku, heureû-zépoux deux louis, heureux mortel: pron. deû loui; heureû mortel. = 5°. La prononciation de l'x final s'est conservée dans stix, sphinx, linx, larinx, préfix, perplex; qu'on prononce, stiks, sfinks, etc.
Rem. M. l'Abé Girard aurait voulu banir cette lettre du présent des verbes pouvoir et vouloir; et écrire, je peus, tu peus; je veus, tu veus. Il n'y a dans tous les verbes, dit-il, que peux et veux où l'x se soit introduit, je ne sais par quel motif. On écrit, je cous, je vaus, je mous~; je fais, je bois, je dois, etc. L'analogie conduit donc à écrire je peus, je veus. = La Monnoie n'aimait point l'x à la fin des mots: il écrit ceus, heureus, au lieu de ceux, heureux, etc. aus, animaus, pour aux, animaux. Il le change en deux ss dans soissante, Ausserre, etc. = Xérophagie et autres mots grecs ou étrangers sont les seuls, qui comencent par une x. Il n' y a plus de mots d'origine française, dont cette consone forme la tête. On n'écrit plus Xaintonge et ses dérivés qu'avec une s. Saintes, Saintonge, etc.
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ξXXxxxx (iks)nom masculin invariable
X
x [iks]X comme Xavier → X for Xmas
accouchement sous X → having a child anonymously (and giving it up for adoption)