Debile et foible, Debilis, Imbecillis, Perimbecillis, Imbellis, Infirmus.
DÉBILE, adj. DÉBILEMENT, adv. [1re é fer. 3e e muet: dans le 2d, en a le son d'an: Débileman.] Ils sont moins usités que faible, faiblement, qui ont le même sens: et ainsi l'on dit plutôt, faiblesse, afaiblir, que débilité, débiliter. Ceux-ci sont pourtant bons à conserver, ne fût-ce que pour la variété. L'Acad. ne les condamne pas. Elle se contente de dire qu'on ne les emploie guère qu'en parlant de l' homme. "Je me sens tout débile, avoir l'estomac débile, les jambes débiles; et figurément, cerveau débile, esprit faible; mémoire débile, mauvaise mémoire.
Rem. Les Poètes sont en possession d'apliquer débile aux chôses, comme aux persones.
À~ l'ombre de ton nom, ils cherchent un asyle,
Comme on voit dans les champs un arbrisseau débile,
Qui, sans l'heureux apui, qui le tient ataché,
Languiroit tristement sur la terre couché.
Boil.
M. De Lille dit aussi, parlant des arbres.
Et d'un père afoibli naît un enfant débile.
Débile vaut mieux pour le style relevé, et faible pour le style simple. "Dieu a doné la force au lion et au taureau, mais il a dit à l'un, tu vivras, et à l'aûtre tu serviras. Il a fait l'homme débile, mais intelligent, et il lui a dit: tu gouverneras le monde entier. Moreau.
Alors, pour soutenir la débile innocence,
Pour réprimer l'audace et dompter la licence,
Il fallut à la gloire immoler le repos.
Rouss.
Je sais combien mes débiles talens
Sont au-dessous de leurs dons excellens. Id.