| Indicatif présent |
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| j'outre |
| tu outres |
| il/elle outre |
| nous outrons |
| vous outrez |
| ils/elles outrent |
Outrer un cheval, Le pousser au-delà de ses forces. Mener un cheval si longtemps au galop, c'est l'outrer.
OUTRER signifie encore Offenser quelqu'un gravement, pousser sa patience à bout. Vous l'avez outré. Vous l'avez tellement outré qu'il ne vous le pardonnera jamais.
OUTRER, v. act. [Ou-tré: 2e é fer.] 1°. En parlant des animaux sur-tout, acabler, surcharger de travail. "Outrer des ouvriers, un cheval: "Il s'est outré à travailler, à courir la poste. = 2°. En parlant des persones; pousser la patience à bout par des reproches, des réprimandes, des insultes. "Vous l' avez outré. = 3°. En parlant des chôses, les porter au delà de la juste raison. — C'est l'usage le plus comun de ce verbe. "Les Stoïciens ont outré la morale. "C' est un homme qui outre tout. = Il se dit sur-tout au participe, adjectivement: pensée outrée, sentimens outrés, morale outrée: "Le caractère de ce personage est outré = Avec la prép. de, il se dit des persones, dans le sens de pénétré, transporté: "Outré de douleur, de dépit, de colère, etc. "Outré de l'afront~ qu'il avait reçu. "Outré d'avoir manqué tant de fois son coup. = Sans régime, il se dit des persones, dans le sens d'excessif. "Cet homme est outré; il est outré en tout; en toutes chôses, il pâsse les limites de la raison.
Rem. L'Ab. Des Fontaines condamne le réciproque s'outrer, comme un néologisme. Ce mot est plutôt vieux que nouveau. "Ménagez votre poitrine, écrit Mde de Sév. à sa Fille: ne vous outrez pas sur l'écritûre.
Combien fait-il de voeux, combien perd-il de pas?
S'outrant pour aquérir des biens ou de la gloire.
La Font.