1. case
n.f. [ du lat. casa, hutte ] 1. Habitation en paille, en branches d'arbres, etc., dans les pays tropicaux : Cases africaines.
2. À la Réunion, maison.
2. case
n.f. [ esp. casa ] 1. Espace délimité par le croisement de lignes horizontales et verticales sur une surface quelconque : Les cases d'une grille de mots croisés, d'un damier. Signez dans cette case.
2. Compartiment d'un meuble, d'un tiroir :
Les cases d'une boîte à bijoux. L'écolier range ses livres dans la case de son pupitre casier 3. En Suisse, boîte postale.
Avoir une case en moins ou une case vide, Fam. être un peu fou.
Revenir ou retourner à la case départ, Fam. se retrouver au point de départ : Si ce disque n'a pas de succès, elle retourne à la case départ elle recommence à zéro
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CASE
(kâ-z') s. f.1° Petite et chétive maison. Les cases des nègres aux colonies.
Voyez-vous ces cases étroites Et ces palais si grands, si beaux, si bien dorés ? [LA FONT., Fabl. III, 8]
[Le rat] va courir le pays, abandonne son trou ; Sitôt qu'il fut hors de sa case.... [ID., ib. VIII, 9]
La case de Marguerite se trouvait au milieu du bassin [BERN. DE S.-P., Paul et Virg.]
Qui est-ce qui demeure là-haut dans ces petites cases ? [ID., ib.]
Familièrement. Le patron de la case, le maître, ou bien celui qui agit en maître de la maison.
2° Au trictrac, chacune des places marquées d'une espèce de flèche. Faire une case, mettre deux dames sur la même flèche. La case du diable, la seconde du grand jan ou la septième à partir du tas de bois, ainsi nommée parce qu'on la croyait plus difficile à faire que les autres. Aux échecs et aux dames, chacun des carreaux blanc ou noir qui partagent l'échiquier.
3° Compartiment dans un tiroir, dans une boîte. Compartiment dans un registre, fait à l'aide de lignes qui coupent transversalement les colonnes. Cet acte est enregistré folio 2 verso, case 3.
Fig.Encore un certain nombre de faits, et il faudra briser les cases [refaire la classification] de la chimie moderne [CHATEAUB., Génie, III, II, 2]
Les cases du cerveau, se dit quelquefois par allusion au système phrénologique qui place les facultés dans des parties circonscrites du cerveau, dans des sortes de cases.
4° Caisse placée sous le bluteau, dans un moulin. Dans les chemins de fer, case se dit des compartiments d'un wagon-écurie.
5° On trouve quelquefois, mais c'est une faute, en termes d'imprimerie, case au lieu de casse (voy. ce mot).
HISTORIQUE
- XIIIe s.
Renars fist en Constantinoble Bien ses aviaus, Et en cases et en caviaus ; N'i laissa vaillant deux naviaus L'empereor, Ainz en fist povre precheor [RUTEB., 196]
- XVIe s.
Sans difficulté ilz entrarent en la case chaulmine, mal bastye, mal meublée, toute enfumée [RAB., Pant. III, 17]
Il couvroit son entreprise sur la restitution de la case [maison, famille] de Medicis en leur pristine authorité [M. DU BELLAY, 163]
Maison que j'ay autant chere que maison du monde ; mon Dieu, quelle case, de laquelle il n'est jamais sorti acte que d'homme de bien [MONT., Lett. 5]
La case monstre le messer [, Proverbe dans COTGRAVE]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. espagn. et ital. casa ; du latin casa, maison.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
câse
CâSE, s. f. [Kâze, 1er lon. 2e e muet.] Au propre, il n'est d'usage que dans cette locution du style familier; le patron de la câse, le maître de la maison. Acad. = La Fontaine dit du rat voyageur:
Sitôt qu'il fut hors de la câse,
Que le monde, dit-il, est grand et spacieux.
Et Md. de Sévigné: "il me semble que j'aurois été encôre à vôtre dîner chez Gourville: Toute la câse de Pompone ne m'auroit pas chassée. — Elle prend là câse pour famille. Je crois qu'on peut le dire dans le style familier. = Au trictrac, c'est une des places marquées par une espèce de flèche. Faire une câse, c'est la remplir avec deux dames. Au jeu des échecs, c'est un des cârrés de l'échiquier. Avancer un pion à la seconde câse du Roi.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788