Il se dit particulièrement, en termes de Médecine, du Trouble intestinal qui se manifeste par la constipation.
ÉCHAUFFEMENT, ou ÉCHAUFEMENT, s. m. ÉCHAUFFER, ou ÉCHAUFER, v. a. [Echôfeman, échofé; 1re é fer. L'au devant la syll. masc. est dout., devant l'e muet, il est long: il échaûfe; échaûfera, etc. Pron. échôfe, échôfera, etc.] Échaûfement, est l'action d'échaufer, ou l'éfet de cette action. Acad. Je crois qu'il n'a que ce dernier sens, un sens passif, et qu'il ne se dit point de l'action de ce qui échaufe, mais de l'état de celui, qui est échaufé. = Échaufer, doner de la chaleur. Échaufer la chambre. "Il avoit tant de froid, qu'on ne pouvoit l'échaufer. "Le vin, les épiceries échaufent le sang. — S'échaufer. "Il s'est échaufé à marcher: "Il a pris une pleurésie, pour s'être trop échaufé.
REM. 1°. Échaûfement ne se dit que dans ce dernier sens. "À~ mesûre que l'échaûfement augmente, la fumée devient plus dense. Bernard, Mémoire sur le charbon de pierre.
2°. Échaufer et s'échaufer se disent dans le propre et dans le figuré. "Ce feu échaufe la chambre: ce discours échaufe les esprits: ses mains s'échaufoient par le travail. "La dispute, la querelle, la conversation s'échaufa: la guerre s'échaufe, elle est fort échaufée. = Si ce verbe a un 2d régime, c'est la prép. par, et non pas la prép. de, du moins en prôse.
À~ quoi bon d'une muse au carnage animée
Échaufer ta valeur déja trop allumée.
Boil.
En prôse, on dirait, par les accens d'une Mûse; car, par une Mûse ne vaudrait rien. = Dans l'Ann. Litt. On lui fait régir la prép. à, qui est le régime d'animer. "La Duchesse de Montpensier pouvoit bien échaufer à sa vengeance l'assassin du dernier des Valois, mais Palmire est-elle dans le même cas? (dans la Tragédie de Mahomet.) Ce régime n'est pas admis par l'usage.
3°. On dit, figurément (st. fam.) qu' une chose échaûfe le sang, la bile à un homme, pour dire, qu'elle le met en colère, qu'elle l'impatiente. — Ne m'échauffez pas les oreilles: finissez un discours, qui comence à me mettre en colère. — Le jeu s'échaufe, comence à s'échaufer: on comence à jouer avec chaleur: — En st. proverbial et plaisant, on dit d'un homme qui se passione, qui s'anime trop, qu'il s'échaufe dans son harnois.
4°. Se chaufer et s'échaufer, ont des sens diférens. Voy. CHAUFER.
ÉCHAUFÉ, ÉE, adj. Il s'emploie ordinairement sans régime. Mde. de B... (Hist. d'Angl.) lui fait régir la prép. de. "Les convives étoient échaufés de vin et de joie. Ce régime ne fait point mal dans cette phrâse. = Il s'emploie quelquefois substantivement. Sentir l'échaufé, exhaler une odeur désagréable, ocasionée par une chaleur excessive.