TAPAGE
(ta-pa-j') s. m.1° Terme familier. Désordre accompagné d'un grand bruit.
Mme de la Vrillière qui vint ici faire tapage avec Mme de Listenai [VOLT., Lett. en vers et en prose, 6]
Au milieu de la nuit ! quel tapage vous faites ! [COLLIN D'HARLEV., Malice pour malice, III, 9]
Quel tapage dans ce Paris ! [PICARD, Prov. à Paris, I, 3]
Faire tapage, se disait autrefois parmi des jeunes gens débauchés pour tout briser dans un mauvais lieu.
2° Fig. Terme de beaux-arts. Se dit de l'effet d'un tableau dans lequel il y a trop de mouvement, trop de contrastes. On dit plus ordinairement fracas.
3° Fig. Bouleversement.
Les Français arrivent tard à tout ; mais enfin ils arrivent ; la lumière s'est tellement répandue de proche en proche, qu'on éclatera à la première occasion ; et alors ce sera un beau tapage [VOLT., Lett. Chauvelin, 2 avr. 1764]
4° Reproches faits avec bruit, criailleries.
5° Grand bruit qu'on fait d'une affaire.
Bien des gens veulent que tout le tapage fait par le parlement ait été le résultat des intrigues de ce prélat ambitieux [BACHAUMONT, Mém. secrets, t. XXXVI, p. 10]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877