| Indicatif présent |
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| j'approprie |
| tu appropries |
| il/elle approprie |
| nous approprions |
| vous appropriez |
| ils/elles approprient |
S'APPROPRIER signifie Usurper la propriété de quelque chose. S'approprier un héritage, l'ouvrage d'un autre. S'approprier une pensée, Se la rendre propre par la manière de l'exprimer, de la placer, de la faire valoir.
Approprier, Aptare, Accommodare.
¶ Approprier à soy et faire sien, ou maintenir estre sien, et s'attribuer, Sibi vendicare, Sibi assumere et vendicare, Dicere suum, Vendicare suum, Sibi asserere, Sibi asciscere.
Approprié, Aptus, Accommodatus.
APPROPRIER, v. act. Suivant Trév. Rendre une chôse propre, nette. Il est vieux en ce sens; M. Patte, Architecte, l'a employé au mode passif: "Les ruës de Madrid, il n'y a pas long-temps, n'étoient apropriées qu' une fois le mois. — L'Acad. le met en ce sens sans remarque, et le troûve aparemment fort bon: aproprier une maison, une chambre, un cabinet, l'ajuster, l'agencer, les mettre~ dans un état de propreté. * Un Auteur moderne, que nous citons souvent, parce qu'il aime à créer des expressions, emploie aproprier au figuré, toujours à sa manière, qui est assez singulière. "Si la vertu n'a pas sa volupté, pourquoi en aproprier une au crime. Attribuer, acorder, étaient aparemment, au goût de cet Auteur, des termes trop communs et trop bourgeois. C' est l'Auteur du Traité du Plaisir. = 2°. Aproprier, au figuré, Conformer. "Il faut aproprier le style au sujet que l'on traite. L'Acad. ne le met point en ce sens: c' est un oubli; car cette expression est très-française.
3°. Le véritable emploi de ce verbe est avec le pron. pers. s'aproprier; usurper la propriété d'une chôse; s'aproprier un héritage. — M. Moreau, qui aime à employer les verbes actifs neutralement et sans régime, a dit s'aproprier tout seul. "Dévaster sans règle, et s'aproprier sans titre. — S'aproprier une pensée, un ouvrage, se l'atribuer, s'en dire l'auteur. "Il s'aproprie les ouvrages d'autrui.